« Le jeu de l’OM est porté sur la réalisation offensive. Si l’OM ne marque pas, il est en difficulté, a-t-il expliqué au quotidien. Le plan de jeu nécessite du réalisme offensif. » Selon lui, la solution aux problèmes est d’ailleurs simple. Il faut qu’APG retrouve son efficacité : « Il cadrait tout et marquait des buts… » Depuis début janvier, le buteur peine à se procurer des occasions et cadrer ses tirs (son taux de tir cadré est de 33% contre 50% en première partie de saison). Élie Baup s’était heurté au même problème lors de son passage à la tête de l’équipe phocéenne : « En janvier, il avait eu des soucis. Mais je l’avais laissé sur le terrain, alors que la saison suivante, je voulais le bousculer davantage. (…) Mais ce n’est qu’en jouant qu’il retrouvera sa bonne période. Depuis trois ans, ses performances ont une incidence sur les résultats de l’OM, et sur l’équipe. On ne peut pas le nier. Quand il va moins bien, l’équipe aussi. »
Il considère par ailleurs que la méthode Bielsa est mal perçue par certains journalistes : « C’est un jeu extrêmement exigeant sur le plan mental. Pas sur le plan physique ! Quand tu as quarante matchs à faire dans la saison, ce qui est plutôt rare du côté de l’OM, tu ne peux pas parler de problème physique. C’est même plutôt facile… Surtout avec des joueurs professionnels comme ceux qu’il y a l’OM. » Selon lui, « l’exigence est surtout mentale, avec des responsabilisations individuelles ». Il précise ses propos : « Tu as une fraction de seconde en match pour répondre à cette exigence. Mais il ne faut rien lâcher. C’est une nécessité d’être concentré à tout moment. Comme à la perte du ballon, où ils font un pressing immédiat et individuel. Il ne faut pas qu’il y ait un seul mec qui lâche… » Il estime également que c’est sur la durée que le travail d’un entraîneur doit être jugé : « Il faut tenir la distance. Quel que soit le système, chaque méthode ayant ses partisans et ses détracteurs. »
Il pense enfin que le passage de Marcelo Bielsa sera bénéfique aux coachs français : « Il a inversé une tendance française qui consistait à dire : « Quand on gagne, c’est grâce aux joueurs ; quand on perd, c’est de la faute de l’entraîneur » ! J’ai connu ça toute ma carrière ! Avec lui, c’est : « Quand on gagne, c’est grâce à l’entraîneur ; quand on perd, c’est de la faute des joueurs ». Bielsa amène beaucoup aux entraîneurs français en inversant cette remarque. Nous, techniciens, on ne le remerciera jamais assez. »