« Au départ, j’étais enthousiasmé pendant les quatre-cinq premiers mois de la saison. Là, depuis la reprise, il y a une baisse de régime qui me surprend », explique-t-il. Les Phocéens ne font pas preuve de la même générosité : « On ne retrouve plus certaines choses, comme cet engouement, cette façon de harceler l’adversaire à la perte du ballon… Ils étaient invincibles pendant quatre mois, je me disais qu’ils se promèneraient s’ils continuaient ainsi. Tous les attaquants faisaient le pressing pour empêcher les relances, les défenseurs montaient… C’était exceptionnel, on aurait dit que toute l’équipe avait été changée ! Là, on la voit régresser… »
Il considère que le problème vient des joueurs, et non du technicien argentin : « Certains évoquent le coaching de Bielsa mais, pour moi, c’est surtout un problème de mental des joueurs. (…) Aux joueurs de se défoncer les uns pour les autres ! Quand il y a eu l’intermède entre Payet et Thauvin, on a bien vu que ce n’était pas le cas. Alors, certes, cela arrive dans une équipe que des joueurs s’accrochent entre eux. Dans toutes les équipes, même. Mais certainement pas à ce niveau, et là je parle des mots. Cela, je ne le supporte pas ! (…) Si j’avais été dirigeant du club, j’aurais mis une amende au joueur. Ce n’est pas si anecdotique que l’on veut le faire croire, c’est symptomatique de l’état d’esprit dans le groupe. (…) Cela met une sale ambiance, cela crée des clans, ce n’est vraiment pas bon pour une équipe. Qui plus est quand les résultats ne sont pas satisfaisants. »
Il évoque également le manque d’efficacité des attaquants : « Pour moi, je le dis et le redis, Gignac n’est pas un attaquant de pointe. Il a besoin de quelqu’un à côté de lui, d’un point de fixation au niveau offensif comme Michy (Batshuayi, Ndlr), qui joue davantage en pointe. » Il répond enfin à certains observateurs, qui pensent les joueurs cramés : « Je n’y crois pas ! Il faut arrêter de chercher des excuses. Quand tu es joueur de foot, tu passes au-dessus. Surtout quand tu as vingt ans ! Qu’on ne me fasse pas rigoler avec les claquages, les crampes et tout le reste. (…) Il faut montrer au public qui paie que tu cavales et que tu donnes le maximum ! Courir est à la portée de tout le monde. Il ne faut pas se planquer, comme avec les journalistes ! »