Selon lui, les caractéristiques de la formation de l’Argentin tiennent en de « grands triangles, et du jeu vers l’avant, très vite en avant après la récupération ». Et puis « des passes longues », qui expliquent qu’il y ait « un peu de déchet car quand on fait des passes de 40 mètres, elles risquent plus de se faire intercepter que des passes de 5 mètres, comme d’autres grands clubs » qu’il ne citera pas. Petite pique au PSG de Laurent Blanc. L’ancien coach au bonnet est par ailleurs surpris « que l’on s’étonne, dans un sport comme le football, de voir des joueurs courir » ! Si les hommes de Marcelo Bielsa avaient dû s’effondrer, « ils auraient déjà calé ». Le Rosarino peut faire des changements et « ils gagnent quand même ». D’après-lui, la grande force des joueurs provençaux est qu’ « ils parlent tous marseillais ». Il s’explique : « Ils jouent dans une langue du football qui s’appelle le Marseillais, 2014-2015. Et les joueurs parlent tous cette langue, que personne ne parle en France. C’est pour cela qu’ils sont premiers. »
Il trouve notamment « admirable » qu’ils « continuent » du début à la fin, et profitent de « l’engagement qu’a fourni l’équipe adverse » pour « contrer et marquer le troisième but », comme cela a été le cas face à Metz. L’important, désormais, est que les joueurs prennent soin de leur corps : « Je reviens à mes vieux principes, et je dis : « s’ils dorment bien entre les matchs, ils ne vont pas s’écrouler ». Parce que le corps humain permet de s’entraîner cinq jours par semaine et de jouer deux jours. (…) Le corps humain, quand il est convenablement traité, et qu’il n’abîme pas la nuit les qualités qu’il a gagnées le jour, il peut tenir. » Ah tiens… Les entraînements à l’économie et la relaxation en discothèque, cela ne marche plus ?
Enfin, Guy Roux a peut-être repéré quelques failles dans le système Bielsa, mais il ne compte pas les dévoiler : « Je ne peux pas vous donner cela. Je ne veux pas renseigner les adversaires de Marseille. Ou alors il faut que je fasse une pige ! Que le Paris Saint-Germain me paye, ou que Lyon me fasse un beau contrat pour que je leur dise comment battre Marseille. Mais ils ont des entraîneurs, ils vont trouver tout seuls », a-t-il conclu, optimiste quant aux qualités de la nouvelle génération de coachs de la Ligue 1.