La saison 2013-2014 a été un coup d’arrêt dans la carrière de l’international camerounais : « Quand tu parviens à montrer tout ce que j’ai pu montrer depuis mon arrivée à Marseille, et que tu plonges d’une telle façon par la suite… C’est difficile, tu reçois des critiques de toutes parts. Heureusement, je n’ai pas faibli, mais c’était une période vraiment compliquée. » Il parvient néanmoins à tirer le positif de cette période : « Nous ne sommes pas des machines, cette période-là m’a endurci. » Il semble également avoir trouvé l’explication à cette descente aux enfers : « Physiquement, j’étais un peu à la traîne, j’avais accumulé pas mal de rencontres. Ce n’est pas forcément une excuse. Le parcours en Ligue des Champions (6 défaites en 6 matchs) m’avait assommé aussi un peu, c’est certain. En fait, très vite, j’ai compris que ce serait une saison ratée. Je me suis senti coupable du résultat après plusieurs matchs. On a du mal à digérer ça. »
Finalement, il aura fallu qu’El Loco s’en mêle pour que l’ancien Monégasque retrouve sa splendeur. À son arrivée, il ne connaissait pourtant pas l’Argentin : « Je n’ai pas voulu me poser de questions. À ce moment-là, le plus important pour moi était de retrouver mes marques sur le terrain. Je ne suis pas allé lire des portraits de lui sur internet, je l’ai découvert à la Commanderie en juillet. » Et, à force de travail, Nicolas Nkoulou a non seulement retrouvé son niveau, mais aussi améliorer certaines facettes de son jeu : « Dans mon jeu de tête, j’ai énormément progressé. Sur le plan tactique, sur celui de la discipline, le coach exige que nous soyons concentrés sur 95 minutes. Il faut être aux aguets, parler à ceux qui sont moins bien pendant le match… Il y a pas mal de découvertes. On nous prive quasiment de jeu la semaine, avec un travail plus tactique, sur des vidéos, des faits de jeu. Et c’est ce qui nous permet de nous lâcher quand on voit le ballon le week-end. »
« C’est une personne avec beaucoup de charisme, qui sait comment gérer chacun de nous. Même quand on perd un match, il sait trouver l’encouragement précis pour nous replacer sur les bons rails. (…) Il recadre les choses, ne nous enfonce pas », a enfin déclaré le natif de Yaoundé à propos de son coach. Critiqué quelques semaines après son arrivée par des journalistes qui n’avaient jamais entendu parler de lui, Marcelo Bielsa a réussi quelques miracles et fait désormais l’unanimité.