Pour rappel, depuis le début de la saison, Daniel Riolo et quelques autres journalistes s’insurgent contre le « corporatisme à la française », considérant notamment que l’on sous-estime certains coachs étrangers et vilipendant le niveau des entraîneurs hexagonaux. On se rappelle qu’à son arrivée, de nombreux observateurs s’étaient interrogés sur les méthodes de travail du nouvel arrivant phocéen. Rares furent ceux qui le défendirent.
Pierre Ménès n’est quant à lui pas sensible à leurs arguments. Il considère qu’il s’agit « d’une vaste ânerie » et ne croit pas que les jeunes français manquent de professionnalisme, comme ont pu le dire Carlo Ancelotti, Jardim ou quelques autres. Selon lui, Marcelo Bielsa est l’unique contre-exemple : « Parce qu’on ne le juge que sur le jeu, pas sur son éternel survêtement, ses conférences de presse glaciales ou sa satanée glacière. Lui n’a pas critiqué les jeunes Français : il les a mis au boulot. Benjamin Mendy, Giannelli Imbula, Dimitri Payet, ou encore Florian Thauvin, souvent montrés du doigt pour leur comportement ou leur indolence, sont tous au diapason. Bref, cette histoire de corporatisme, avec ses sous-entendus de racisme, est une escroquerie. Mais cela a le mérite de faire parler les bavards. Et d’exciter les idiots », a-t-il déclaré.
Chaque exilé s’étonnant de la lourdeur des séances d’entraînement dans les pays voisins, on peut néanmoins douter que les footballeurs de Ligue 1 travaillent autant que les autres. Aussi, comment expliquer que le Portugal et les Pays-Bas disposent d’un palmarès plus fourni que les Français dans les coupes d’Europe, si ce n’est par la compétence de leurs techniciens ? Un vaste débat qu’il serait intéressant d’approfondir.