La carrière d’un footballeur est jalonnée de haut et de bas. Cet été, alors que Marcelo Bielsa semblait lui faire confiance, une blessure avait cassé la dynamique du milieu de terrain. La Ligue 1 s’apprêtait à commencer, il avait été éloigné des pelouses durant deux semaines. « Ç’a été un gros coup dur », concède-t-il. Mais le champion du Monde des moins de vingt ans n’a pas baissé les bras et a finalement retrouvé du temps de jeu. Ses prestations ont toutefois paru moins convaincantes : « J’ai eu pas mal d’échos comme quoi je n’évoluais pas à mon niveau. » Mais le technicien rosarino n’est pas une légende en Amérique du Sud et en Espagne pour rien : « J’ai eu une discussion avec le coach, avant Bordeaux. Il m’a demandé pourquoi j’étais bon lors des matchs amicaux et pourquoi je n’arrivais pas à le reproduire en championnat. Il m’a fait comprendre les choses, il m’a fait enlever le frein à main. »
Le natif de Libreville apprécie la manière de fonctionner d’El Profesor : « Il évoque souvent le terrain dans ses discours, mais s’il voit qu’on a un pépin, il sait nous parler de façon plus individuelle. Ce n’est pas seulement un coach, c’est aussi un être humain, et il sait être dans l’affectif. » Il estime d’ailleurs que « tout le monde a progressé avec lui » et que « l’état d’esprit n’est plus le même ». Au contraire de la saison passée, « on veut gagner tous les matchs, ne pas laisser l’adversaire respirer ». Et si l’objectif reste une place dans « les trois premiers », il s’interroge : « Pourquoi pas la première place ? »
Espérons maintenant que le Rosarino saura veiller à ce que les jeunes marseillais ne se laissent pas griser par le panégyrique des supporters et de la presse.