« Il n’y a pas de particularisme marseillais au niveau des présidents, a-t-il déclaré. Quand on regarde ce qui s’est passé avec Rocher, Bez ou Hechter, je n’ai pas l’impression que l’OM abîme plus qu’un autre club. La différence, c’est simplement qu’à Marseille les magistrats doivent s’ennuyer un peu… Comme ils n’ont pas assez à faire avec le grand banditisme, ils s’intéressent de très près aux affaires des présidents de l’OM. » Mais selon lui, le monde du football est bien moins crapuleux que celui de la politique : « Reste que le milieu du football, c’est un petit paradis par rapport à celui de la politique où beaucoup ont carrément le permis de tuer. Vingt ans plus tôt, c’est dans un canal que l’on m’aurait sans doute retrouvé. Pas parce que j’étais président de l’OM mais parce que je commençais à en déranger certains au niveau politique. »
Pour le moment, comme pour donner raison à l’ancien boss de l’OM et malgré l’énorme tapage médiatique provoqué par l’opération, aucune charge n’a été retenue contre les quinze interpellés. Lors de sa sortie de L’Evêché, Pape Diouf indiquait d’ailleurs que les seules questions dont il avait été l’objet étaient des « questions de compréhension ». Il est cependant trop tôt pour tirer des conclusions sur l’enquête diligentée par le juge Christophe Perruaux.