Celui qui a été président de l’OM sous les deux premières années de l’ère Deschamps n’a toujours pas saisi le motif de son interpellation : « Je me demande un peu toujours ce que je suis allé faire là-bas pendant une quarantaine d’heures. » Selon lui, elle n’était pas nécessaire : « Quand on sonne chez vous à 6h du matin, c’est quelque chose de brutal, que l’on vit évidemment très mal. J’ai des enfants, des petits enfants. Ils m’auraient convoqué à 8h, j’y serais allé à 7h45. » S’il est finalement reparti sans que sa gestion ne soit remise en cause, il considère que la justice a raison de mettre le nez dans le « monde des agents ». Selon lui, il est « probable » que ce dernier soit infiltré par le Milieu. Il ne comprend d’ailleurs pas les récentes décisions de l’UEFA à ce sujet : « Au lieu de faire un effort dans la régulation du métier d’agent, c’est l’inverse que prépare l’UEFA, que Monsieur Platini nous explique. » Enfin, selon lui, la justice aurait aussi pu interroger Didier Deschamps : « C’était Deschamps le patron du sport (…), je pense que ce serait bien qu’il donne des explications. »
L’enquête dira si l’OM a été floué lors des transferts qui sont analysés. En attendant, le club phocéen et ses dirigeants sont les premières victimes du séisme médiatique qui a entouré les interpellations. Cette agitation était-elle réellement nécessaire ?