« Aujourd’hui n’importe qui peut être agent, a-t-il notamment déclaré. Ne soyons pas naïfs. Ils font comment les grands personnages sulfureux, qui ont envie d’aller dans le football ? Ils trouvent des petits à la sortie des écoles, ils leur font passer le diplôme et aujourd’hui la moitié des agents qui ont une licence sont des couvertures pour d’autres mecs. » Selon lui, « il y en a même qui exercent le métier et qui n’en ont pas le droit, le meilleur exemple étant Jean-Pierre (Bernès). » Il estime qu’il est désormais très difficile de savoir à qui l’on s’adresse : « Tu peux discuter avec des mecs en costard cravate, qui sont nickel, il n’y a pas de problème, et tu te rends compte six mois après qu’ils ont reversé de l’argent à Pierre, Paul, Jacques ou je ne sais pas qui… »
Il pense d’ailleurs que l’OM « est le club le plus inspecté et celui qui a été le plus sanctionné historiquement ». Il assure que le club marseillais a « mis en place les plus grosses procédures de contrôle » mais concède qu’ « à un moment donné, tu es rattrapé par un principe de réalité ». À tel point que le patron olympien fait parfois de surprenantes découvertes : « Il y a des agents proches de moi, qui parlent avec moi, ils n’ont pas de licence et je ne le sais même pas. (…) C’est un truc de fou ! » Si, depuis longtemps, c’est « José qui s’occupe » de « la gestion des agents », Vincent Labrune a mis la main à la pâte depuis « l’été 2013 » car le directeur sportif « avait un peu la tête à l’envers et n’avait plus trop envie de faire cela ». Il constate depuis que « quand c’est le transfert, là il y a beaucoup de monde ».
Le président marseillais a ensuite commenté certaines des transactions dont il avait récemment eu à s’occuper. Il a ainsi justifié son travail avec Farid Ayed, qui n’a pas de carte d’agent mais qui « bosse mieux que les autres ». Il a également expliqué le système des collaborateurs d’agent, un système qu’il ne trouve « pas con ». Il a enfin décrit le transfert de Mathieu Valbuena au Dynamo Moscou et qualifié l’entourage de Batshuayi de « nitroglycérine ».