Adulé en Amérique du Sud, en Amérique Centrale ou en Espagne, complimenté par des entraîneurs tels que Pep Guardiola, Diego Simeone ou Gerardo Martino, el Loco est décidément bien mal compris par certains des médias de l’environnement marseillais dont on peut se demander s’ils le connaissaient il y a encore 6 mois de ça. Depuis juin, plus que les joueurs ce sont les journalistes qui paraissent avoir du mal avec la méthode Bielsa. A tel point que c’est un ex-parisien qui est obligé de venir le défendre dans les colonnes du quotidien provençal.
« C’est un bosseur ! Est-ce que ça dérange d’être un travailleur aujourd’hui en France ? », s’est d’emblée interrogé Luis Fernandez. D’après-lui, l’ancien coach de l’Athletic Bilbao, considéré comme un précurseur tactique, a besoin de temps : « il met en place une méthode. C’est aux joueurs d’adhérer. J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui, d’écouter ses analyses à plusieurs reprises et je peux vous dire que c’est un régal ! Il est certain qu’il n’est pas hyper expansif devant les médias, mais ce n’est pas sa priorité. » Il n’en démord pas, l’Argentin a le profil idoine pour faire grandir le jeune effectif de l’OM : « il est dans la recherche permanente pour faire progresser ses garçons. Et pour ça, il mérite une médaille. Il tente, il essaye. Il veut leur donner un plus en leur inculquant les valeurs du travail. Souffrir pour réussir : s’ils sont dans cette orientation-là, ils y arriveront. S’ils veulent franchir un palier, ils ont l’entraîneur et le staff pour ! » Il rappelle également que « c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens ».
On espère bien que les joueurs ne se laisseront pas influencer par le scepticisme que dégagent certains habitués de la salle de presse de la Commanderie. Au-delà de tout ceci, souhaitons que Vincent Labrune donne les moyens à Marcelo Bielsa de réussir une belle saison. Compte tenu des déséquilibres actuels de l’effectif, ce n’est pour le moment pas le cas.