Le souvenir qui nous vient à l’esprit, lorsqu’approche un OM-Montpellier, est évidemment le 5-4 d’août 1998. Certainement l’un des plus beaux matchs, de mémoire de marseillais. Cette fois, Coach Courbis est à la tête du MHSC, mais il tient à prévenir les parieurs : « ne le répétez pas : si nous menons 4-0 à la mi-temps, nous ne perdrons pas. » Il est en tout cas toujours attentif à ce qui se passe dans son club formateur et semble plutôt satisfait de l’arrivée de Marcelo Bielsa : « en tant que doyen, je lui souhaite la bienvenue dans le foot français et à Marseille qui est ma ville de naissance. » Il paraît confiant quant à sa réussite dans le club : « je ne vois pas pourquoi il échouerait. Il va amener son expérience, sa compétence. Il n’est pas arrivé à la douzième journée pour remplacer un entraîneur viré, il a eu une longue intersaison pour réfléchir. »
D’autant que l’Argentin « a un groupe de très bons joueurs, des conditions d’entraînement améliorées, il apporte un plus en termes de discipline, il a les compétences, l’expérience, il ne joue pas de coupe d’Europe, pendant que les autres oui ». Il s’essaie même à un pronostic : « vous ne voulez quand même pas qu’il finisse quinzième ? Il finira deuxième ! » L’OM étant un club atypique, à la ferveur exacerbée, il ne doute enfin pas que Marcelo Bielsa se fondra dans le paysage : « j’ai toujours dit que l’OM, où je suis né, c’était un asile sympathique. Alors, un mec qui a pour surnom « El Loco », pourquoi ça ne marcherait pas ? Plus on est de fous, plus on rit ! C’est le plus talentueux des fous, il est chez lui. Je le regarde avec beaucoup d’affection, sans le connaître. Ça me fera plaisir de lui serrer la main, avant et après le match. »
Depuis le match nul 1-1 obtenu alors qu’il entraînait Bernard Casoni, Bernard Pardo, Laurent Paganelli et David Ginola à Toulon, Rolland Courbis présente un bilan particulièrement correct au Stade Vélodrome : 1 victoire, 5 nuls et 3 défaites. Sois prudent Marcelo, le roublard Rolland te prépare un coup…