Pérez renvoie Gaudin et Foucault dans les cordes

De L’Equipe à la Provence en passant par le site officiel phocéen, la guerre fait rage entre les défenseurs de Jean-Claude Gaudin et les dirigeants de l’OM. Philippe Pérez n’a pas visiblement l’intention de capituler.

Offensé par Jean-Claude Gaudin qui indique ne pas le connaître et menacé par Jean-Pierre Foucault qui parait prêt à couler l’OM, Philippe Pérez ne se laisse pas impressionner. Le directeur général olympien livre une réponse calme et claire sur le site internet du club et chacun des deux hommes en prend pour son grade.

Ainsi le bras droit de Vincent Labrune indique amèrement regretter l’absence systématique du maire lors des discussions qui ont jusque-là eu lieu concernant le stade Vélodrome. Selon ses dires, l’élu traite ce projet au coût faramineux (il implique des paiements à Arema de l’ordre de 730 millions d’euros sur 30 ans) par-dessus la jambe : « j’ai effectivement lu que Jean-Claude Gaudin « ne m’avait jamais vu ». J’aurais souhaité qu’il soit présent dans les multiples réunions que nous avons eues avec ses équipes. Cela nous aurait beaucoup aidés à éviter la situation de blocage dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui. » Il considère toutefois que « lui seul peut permettre de trouver un accord raisonnable ».

Philippe Pérez ne fait par ailleurs pas grand cas de la tentative d’intimidation émanant de Jean-Pierre Foucault, le président de l’association OM : « vous imaginez bien que nos avocats ont étudié avec minutie la convention qui nous lie à notre association. J’encourage Jean-Pierre à mieux travailler son dossier. » D’après-lui, le présentateur de TF1 a une vision biaisée de la situation : « compte tenu de son absence récurrente au stade Vélodrome et au centre Robert Louis-Dreyfus, je ne suis pas vraiment surpris. Pour lui, vu de Paris, il semble acceptable de régler un loyer démesuré et de menacer son club de représailles. » Pointant du doigt les résultats bien médiocre du centre de formation, il n’est pas surpris « que Jean-Pierre n’en soit pas à quelques millions près sur le dossier du loyer ». Et pour cause, « ce n’est pas son argent. Et ce ne sont visiblement pas les intérêts du club qu’il défend. »

L’OM ne semble pas prêt à céder le moindre pouce de terrain dans le conflit qui l’oppose à la municipalité phocéenne. La négociation s’annonce musclée mais l’on espère qu’une entente sera vite trouvée afin que l’équipe de Marcelo Bielsa puisse rapidement évoluer devant son public, dans une ambiance à nulle autre pareille.

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