Quel intérêt d’avoir un gardien de but capitaine d’une équipe de football ? Après Dino Zoff avec la Squadra Azzura, Hugo Lloris avec l’équipe de France, Fabien Barthez à l’OM, Bernard Lama au PSG, …, c’est bien la question que se posent de nombreux supporters qui savent que le portier ne pourra jamais aller discuter avec l’arbitre chaque fois que cela est nécessaire, recadrer (ou replacer) ses coéquipiers quand le collectif déraille, … Pourtant, à l’Olympique de Marseille, l’idée n’effleure personne, semble-t-il, comme l’a avoué José Anigo. « Changer de capitaine ? Non, ça ne m’a pas effleuré l’esprit, le capitaine, c’est Steve Mandanda. Je pense que Gignac n’a pas besoin du brassard pour se comporter comme un leader. » C’est d’ailleurs Didier Deschamps qui, après le départ de Mamadou Niang, avait assisté à l’élection de l’ancien pensionnaire du Havre à la tête de l’OM, légitimant ce mode de fonctionnement. Elie Baup l’a fait perdurer, José Anigo aussi.
Pour le coach phocéen, ce rôle est obligatoirement déterminé par les joueurs conjointement avec l’entraineur. « Quand on est un leader, le bout de tissu qu’on a sur un bras n’a pas vraiment d’importance. Tu peux avoir des vrais leaders sans brassard. » Mais on voit pourtant bien qu’André Ayew ou Mathieu Valbuena, pourtant techniquement plus légitimes, n’arrivent pas à se faire entendre au milieu. N’est-il pas temps de changer ? Il semble bien qu’il faudra attendre le départ de Mandanda pour qu’une nouvelle élection interne détermine le « moins pire » candidat parmi tous les clans. Pas sur que cela soit la meilleure méthode pour relancer une équipe.
