Si on nous avait dit que José Anigo redeviendrait entraîneur de l’équipe première à l’occasion de l’année 2013, on ne l’aurait certainement pas cru. Le Marseillais de naissance cumule désormais deux fonctions, à la manière d’un manager à l’Anglaise, et se retrouve très exposé et présent sur tous les fronts. Après cinq rencontres, son bilan sportif reste mitigé. Mais en terme de jeu, on a pu observer un léger mieux. Certains Phocéens paraissent notamment avoir retrouvé le goût de l’effort. Car quelques membres de l’équipe première se figurent apparemment que leur rémunération faramineuse et la passion pour leur sport ou l’OM ne justifient pas un engagement total quel que soit le contexte.
Interrogé par La Provence, l’ancien minot a livré ses sentiments quelques semaines après son retour sur le banc phocéen. Il a notamment évoqué les changements opérés en terme de tactique : « j’avais l’idée de partir dans un autre système, à cinq (derrière). Je me suis aperçu que j’avais trop peu de temps pour travailler. J’ai opté pour un 4-4-2 qui devient un 4-3-3. Aujourd’hui, j’essaie de le peaufiner après avoir trouvé un certain équilibre. Rien ne dit que je ne vais pas revenir au 4-2-3-1 ou passer à cinq derrière. »
José Anigo a également rappelé sa bonne entente avec Elie Baup : « nos rapports sont transparents. On s’est parlé, on se parle et on se parlera encore. Il sait que je n’étais pas demandeur, ni positionné pour avoir cette place. » Qualifiant les rumeurs selon lesquelles il aurait manoeuvré pour faire partir l’ancien Bordelais d’ « ânerie », il indique avoir même tenté de faire changer d’avis Vincent Labrune : « je lui ai proposé d’attendre un match ou deux. (…) Vincent est quelqu’un qui a une forte personnalité. Parfois, il est difficile de le faire revenir sur une décision. »
Aujourd’hui à onze points de la troisième place, les Olympiens devront réaliser une seconde partie de championnat parfaite pour espérer disputer la prochaine Ligue des Champions. En attendant l’arrivée d’un nouvel entraîneur (probablement l’été prochain), José Anigo a un beau challenge à relever.