D’aucuns se souviennent d’Habib Beye, l’homme qui a laissé quelques dents sur la pelouse du Vélodrome mais qui a tenu à terminer son match. Modèle de courage, l’international sénégalais est resté un peu plus de quatre saisons à l’OM, pour 174 matchs disputés. Le club phocéen n’étant alors pas particulièrement stable, il a connu de nombreux entraîneurs du côté de la Commanderie : Alain Perrin, José Anigo, le duo Albert Emon / Jean Philippe Durand, Philippe Troussier, Jean Fernandez, à nouveau Albert Emon et Eric Gerets durant quelques semaines.
Interrogé par RMC sur le travail de José Anigo en 2003-2004, le défenseur a été particulièrement élogieux : « c’est un meneur d’hommes. Il est capable de tirer le meilleur de chaque joueur. Je lui dois beaucoup. Quand j’étais au fond du trou, il m’a dit : « tu vas jouer jusqu’à ce que tu sois bon ». Il donnera de la confiance aux joueurs. » L’ancien capitaine le considère également très au point dans le domaine tactique : « avec nous, il avait été très fort. Il avait trouvé tout de suite, avec le 3-5-2, la tactique qui nous permettait d’être performant. Il avait mis les qualités de chacun à leur maximum. (…) Je pense qu’il va observer. Va-t-il être dans la continuité d’Elie Baup ? Va-t-il changer de système ? On peut penser qu’il passe à une défense à trois, qui lui a réussi dans le passé. On a plus retenu de José son côté meneur d’hommes. Mais quand on a fait ce parcours en Coupe de l’UEFA, on était très bien organisé tactiquement. » Il estime que le Marseillais, qui parait pourtant simplement assurer l’intérim jusqu’à la trêve, est le coach idoine pour redresser le club : « il est l’homme dont l’OM a besoin en ce moment, pour au moins redonner un état d’esprit que les supporters attendent à cette équipe. Nous, on avait énormément d’envie. Ce caractère qu’on avait en Coupe de l’UEFA en 2004, je pense qu’il va être capable de le donner à ses joueurs. Le problème à l’OM aujourd’hui, ce ne sont pas les joueurs, c’est l’état d’esprit. Je pense que José, avec son caractère et sa poigne, va être capable de rassembler ses joueurs pour que cette équipe redevienne intéressante à voir jouer et surtout qu’elle retrouve une identité. »
La passage de José Anigo comme entraîneur n’avait pas que laissé des bons souvenirs en 2004. Néanmoins, malgré la défaite, l’OM a affiché hier soir une envie que l’on souhaite revoir. On devrait y voir un peu plus clair dimanche, après le match face à Lyon.