Baup : « je fais des nuits hachées »

Compte tenu de la pression et du stress, le job d’entraîneur est rude pour la santé. Elie Baup explique quel impact cela a sur sa vie.

Le métier d’entraîneur n’est pas facile, notamment à l’OM. Responsable des défaites mais rarement des victoires, le coach centralise la colère des supporters et de certains médias. Elie Baup, moins en réussite que l’année passée, subit une grosse pression depuis quelques semaines. Interrogé par France Football, il a évoqué les singularités de son poste : « pour moi, le stress, il fait partie du métier, c’est une manière de vivre. Je l’ai intégré. Au contraire, il me stimule. Quand j’ai coupé pendant une période, ça m’a manqué terriblement ! Je n’étais plus moi-même au quotidien. Le stress, il fait partie de ma vie. Quelque part, ça me permet de rester jeune. C’est la chance qu’on a. » Il est donc heureux de sa situation : « le matin, quand tu arrives, tu dois être en forme. Tout le temps. Tu n’as pas le droit d’avoir un coup de moins bien. Depuis que je suis entraîneur, je n’ai jamais manqué un jour. Etre avec des jeunes, mine de rien, ça influence. Parce qu’on rigole, quand même. Entraîner, c’est un truc formidable. » Le natif de Saint-Gaudens n’échangerait donc son métier avec aucun autre même s’il n’est pas évident de trouver le sommeil : « c’est un métier d’insomniaque. En continu, je ne dors pas. Une heure et demie, deux heures, je me réveille, je me rendors. Je fais des nuits hachées, comme ça. Finalement, je me lève le matin, je suis fatigué. Après, heureusement, tu te remets dans l’action parce que tu repousses la fatigue sans t’en rendre compte. »

Nombreux sont ceux qui se sont brûlés les ailes, du côté de Marseille, au poste d’entraîneur. Si Elie Baup a réalisé l’exploit l’année passée, cela parait désormais beaucoup plus compliqué pour lui et il lui faudra beaucoup d’énergie pour renverser la situation.

Un article lu 4598 fois