Anigo : « Deschamps s’est montré odieux »

Interrogé par l’auteur d’une biographie sur Didier Deschamps, José Anigo n’a pas mâché ses mots sur son ancien collègue.

Cela n’est un secret pour personne, Didier Deschamps et José Anigo ne peuvent plus se voir en peinture depuis leur cohabitation à Marseille. Questionné par Bernard Pascuito, auteur de l’ouvrage « La face cachée de Didier Deschamps », le Directeur Sportif de l’OM a indiqué avoir été tout d’abord « favorable à sa venue » (propos relayés par 20 Minutes). Son profil paraissait en tout cas idoine pour remplacer Eric Gerets aux yeux du DS : « ses qualités ne se discutent pas, il en avait fait la preuve ailleurs, et pas n’importe où. Il n’y avait aucune raison que ça se passe mal. » La relation entre Didier Deschamps et certains de ses collègues semble avoir pris du plomb dans l’aile lorsque Jean-Pierre Bernès a été envisagé pour intégrer l’organigramme olympien : « il y a eu l’histoire Bernès. Se proposer de faire revenir à Marseille l’homme qui lui a coûté si cher, qui a sali le club, par ses actes et par ses dires, c’était une énorme provocation. »

D’après José Anigo, Didier Deschamps a par la suite changé d’attitude : « il est devenu tendu, à fleur de peau, un peu parano. (…) Il s’est montré odieux avec à peu près tout le monde au club, comme si tous, du magasinier au responsable des ballons, étaient des ennemis implacables. » Enfin, la brouille est devenue publique lors de la saison 2011-2012 : « quand les défaites ont commencé de s’accumuler, au cours de la troisième saison, la tension est montée de plusieurs crans. Est apparu chez lui un trait de caractère acéré: quand il se trouve face à un échec ou une simple mauvaise passe, il faut que ce soit à cause de quelqu’un. » Et ce n’est d’après-lui pas le seul défaut du sélectionneur de l’équipe de France : « il a une grande disposition à monter les gens les uns contre les autres. (…) Vous ne m’entendrez pas dire que c’est un mauvais. (…) Hélas, tout cela est gâché, dans ses rapports humains, par une énorme susceptibilité qui confine à la paranoïa. »

En plein barrages pour la Coupe du Monde 2014, le moment n’est certainement pas très bien choisi pour la divulgation de tels propos. Critiqué pour ses résultats avec les Bleus, Didier Deschamps est aussi visiblement dans la ligne de mire de certains journalistes.

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