Le huis clos infligé à l’Olympique de Marseille lors de la 21ème journée pour la réception d’Auxerre est resté en travers la gorge de nombreux supporters olympiens. Pour rappel, cette décision de la LFP est intervenue après qu’Anthony Roko, un pompier volontaire, soit grièvement blessé à la main droite par un pétard à Nice le 29 octobre 2006.
Alors que l’excellence en matière de sécurité est visée à chaque déplacement des supporters olympiens, il aura suffit que la bêtise d’un supporter olympien, identifié, placé en détention puis condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, prive l’équipe première du soutien de 60000 personnes.
L’OM n’a pas voulu faire appel de la décision, estimant que le mélange des genres entre le drame humain et la froideur de recours procéduraux entacheraient une fois de plus l’image du club. Pas de polémique donc, sauf que le groupe de supporters des Yankees a bel et bien déposé auprès du tribunal administratif un recours pour » excès de pouvoir » contre la décision de la Ligue. En effet Me Olivier Grimaldi (l’avocat des Yankees) justifie cette démarche, envisagée dès la décision de la LFP connue, par le fait qu' » aucune loi, aucun texte (…) ne donne le droit à la commission de discipline de la LFP de prononcer des sanctions disciplinaires qui ne relèvent (…) que de la seule compétence exclusive de la Fédération française de football « .
Bien que le mal soit déjà fait, la voie procédurale qu’entament les Yankees, certes louable, aura certainement peu de chances d’aboutir.
Reste à savoir par quelle pirouette leur demande sera classée, comme d’habitude oserait-on dire…