Procès OM : RLD se met à table

Lors du deuxième jour du procès en appel des comptes de l’OM version 1997-1999, Robert Louis-Dreyfus est déterminé à laver son honneur, quitte à se défendre par tous les moyens mis à sa disposition, n’hésitant pas à égratigner le maire de Marseille et à faire d’étranges confessions. Morceaux choisis : « Le jour où j’ai acheté […]

Lors du deuxième jour du procès en appel des comptes de l’OM version 1997-1999, Robert Louis-Dreyfus est déterminé à laver son honneur, quitte à se défendre par tous les moyens mis à sa disposition, n’hésitant pas à égratigner le maire de Marseille et à faire d’étranges confessions. Morceaux choisis :

« Le jour où j’ai acheté le club, un supporter m’a dit : “vous l’avez acheté, mais il ne vous appartient pas. L’OM appartient aux Marseillais.” Il avait raison. Je me suis effectivement rendu compte qu’il appartenait aux politiques, la mairie refusant de refaire le Stade-Vélodrome. Il faut aussi compter avec la police et les supporters. »

« Mon intérêt pour l’OM aurait été qu’Adidas paye le plus gros contrat possible au club. Cela aurait été un vrai abus de biens sociaux. Or, à l’époque, il était de 8 millions de francs par an. Et aujourd’hui, ce montant est de l’ordre de 5 millions d’euros. (…) Pour l’actuel sponsor maillot Neuf Telecom, c’est la même chose. Le montant payé est de moitié inférieur environ à celui des sponsors de Lyon et du Paris SG. Et l’OM a au moins la même notoriété. »

RLD, qui ne cesse de clamer son amour pour le club depuis son arrivée en 1996, avoue ainsi avoir privilégié ses autres entreprises au détriment de l’OM. Cruelle affirmation que celle de l’actionnaire majoritaire qui reconnaît avoir délibérément dépouillé l’Olympique de Marseille dans ses contrats avec son équipementier et son sponsor principal. Un temps considéré comme « jouet de milliardaire », le club phocéen aura été l’instrument médiatique à moindre frais du groupe Louis-Dreyfus.

Alors que le déficit de 8 millions d’Euros ponctuant le budget 2006-2007 vient tout juste d’être révélé, suscitant de la sorte l’interrogation de tous, il se pourrait bien qu’une première explication scandaleuse vienne de nous être fournie.

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