Dans un entretien accordé à La Provence et à un mois de la reprise du championnat, José Anigo revient sur le recrutement phocéen et donne des indications concernant la saison à venir.
Le directeur sportif avoue notamment que l’objectif annoncé au sujet du mercato était de franchir un pallier : » nous avons doublé les postes, boosté la concurrence, pour franchir un cap. (…) C’est la suite logique de l’amélioration d’un effectif qui prétend jouer le haut niveau. Il a été retouché en qualité. « Il souligne dans le même temps la rigueur pécuniaire à laquelle les dirigeants marseillais se sont pliés : » chaque dossier a été bouclé en son temps. Le grand mérite en revient à Pape et à Julien Fournier. Sur l’aspect financier, ils ont été brillants. Toutes les arrivées ont été payées au juste prix. «
Il donne également des précisions sur le rôle de chacun au sein de la cellule de recrutement : » Pape trace les lignes directrices sur l’enveloppe financière. Celle-ci est contrôlée par Julien. Tous les deux mènent les négociations contractuelles. Avec Albert Emon, on se concentre sur l’aspect sportif, on propose des joueurs en fonction des besoins de l’équipe. Nous formons une cellule au sein de laquelle chaque décision est collégiale. On n’est pas les meilleurs, mais ce système permet à chacun de rester à sa place. «
Interrogé au sujet des choix difficiles que devra faire Albert Emon pour établir son équipe type, José Anigo se veut rassurant : » Albert doit avoir un seul souci, celui de son équipe. Il doit se concentrer sur l’aspect tactique, les choix des joueurs. Il sera déchargé de tous les autres problèmes. (…) Les objectifs sont multiples et les joueurs ont compris qu’il y aura du temps du jeu pour tout le monde. Ils le savent: dans ce club, il y a une direction et elle seule décide. On n’a pas insisté sur ce point, mais la gestion du groupe de la saison dernière a été bonne. «
L’ancien entraîneur énonce par la suite les objectifs pour la saison à venir : » notre deuxième place la saison dernière m’enchante moins que le plaisir que nous avons pu donner. J’ai envie de voir les gens venir au stade avec leurs enfants et passer des instants forts en émotions. (…) Le grand mérite en revient à Albert. Il a su par moments donner de la qualité dans le jeu, oser un schéma offensif à cinq attaquants. Ça n’a pas de prix dans le football d’aujourd’hui. (…) On ne souhaite pas rivaliser avec Lyon, mais réduire l’écart qui nous sépare de lui. «
Enfin, il admet que le départ de Mickael Pagis pourrait entraîner l’arrivée d’un attaquant : » il y a une réflexion à ce sujet, mais avec les signatures de Djibril et Zenden, nous sommes moins pressés. «