Quand Berlusconi réécrit l’histoire

Alors que son club vient tout juste de remporter une compétition pour laquelle il n’aurait pas dû être qualifié, Silvio Berlusconi, illustre président du Milan AC, s’estime bien positionné pour reformuler l’histoire à sa manière. L’ancien premier ministre italien évoque en effet les succès de son équipe et adresse une pique en direction de club […]

Alors que son club vient tout juste de remporter une compétition pour laquelle il n’aurait pas dû être qualifié, Silvio Berlusconi, illustre président du Milan AC, s’estime bien positionné pour reformuler l’histoire à sa manière. L’ancien premier ministre italien évoque en effet les succès de son équipe et adresse une pique en direction de club phocéen :  » nous avons été huit fois en finale (de la C1), nous l’avons emportée six fois mais il y a eu une rencontre que nous n’avons pas perdu sur le terrain. Contre Marseille, comme cela a été dit par leurs propres joueurs, nous avons affronté une équipe qui n’était pas en mode  » normal « . A cette occasion, donc, la victoire aurait du nous revenir. « 

Pour rappel, le milliardaire du Milan fait ainsi allusion aux propos d’un ancien footballeur qui, ayant dilapidé tout son argent, avait choisi d’écrire un livre à scandale. A l’occasion du procés en diffamation lors duquel il était opposé au joueur, Bernard Tapie déclarait :  » il faut être complètement imbécile pour croire que l’on peut faire ça. (…) Se doper était un risque que les joueurs ne pouvaient absolument pas prendre. Ils n’auraient jamais hypothéqué leur carrière pour gagner un seul match, quand bien même une finale, c’est une ineptie totale. (…) Cette affaire n’a été faite que pour enrichir Eydelie et pour que l’Equipe instille le doute à l’UEFA sur l’honnêteté de la finale et la qualité du vainqueur de 1993. « 

Ainsi, si l’Olympique de Marseille peine à retrouver son niveau sous l’ère Robert Louis-Dreyfus, son retour en Ligue des Champions s’accompagne d’une polémique dont il se serait bien passé. Curieusement, l’histoire fait bien plus de bruit en Italie que l’affaire de la vidéo montrant Fabio Cannavaro aux prises avec une seringue dans un hôtel avant la finale de la Coupe UEFA 1999. Il faut également se souvenir qu’en 1991 à Bari, une rumeur de corruption avait déjà couru et l’OM s’était finalement incliné face à l’Etoile Rouge de Belgrade…

Entre Marco Materazzi et Silvio Berlusconi, le Vélodrome se surprend à rêver d’une rencontre fortuite avec l’un des clubs milanais…

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