Cissé : l’OM me va bien

Avant de reprendre le chemin des terrains de Ligue 1 demain, Djibril Cissé s’est longuement confié au bi hebdomadaire France Football sans éluder le moindre sujet : son transfert, le championnat à venir, le nouvel OM, Liverpool et Benitez, la Ligue des Champions … morceaux choisis : Son transfert « Je m’attendais à livrer une petite […]

Avant de reprendre le chemin des terrains de Ligue 1 demain, Djibril Cissé s’est longuement confié au bi hebdomadaire France Football sans éluder le moindre sujet : son transfert, le championnat à venir, le nouvel OM, Liverpool et Benitez, la Ligue des Champions … morceaux choisis :

Son transfert
« Je m’attendais à livrer une petite bataille avec Liverpool. Ça s’est bien fini mais il a fallu être persuasif. Au fond de moi, je savais que j’allais vivre ce type de scénario et j’en connaissais aussi l’issue. Liverpool a voulu défendre ses intérêts tout comme Marseille. Mais quelque part, c’était aussi normal que Liverpool ne me lâche pas comme ça. En 2004, ce club avait déployé de gros moyens pour m’acheter ( NDLR : 22 M&euro de transfert avec Auxerre ). Il devait un peu rentrer dans ses sous. Et puis, il n’avait pas trop le choix. (…) Il existait deux solutions. Soit je restais à Liverpool, soit je venais à Marseille. Je ne voulais pas entendre parler d’une autre alternative. Mais ils savaient bien que si je restais à Liverpool, ça n’allait pas trop bien se passer… Je ne rentrais plus dans les plans de Rafaël Benitez. Cette option a donc été vite écartée. (…) Je pensais plutôt que ça allait se faire sous la forme d’un nouveau prêt. Cette formule aurait pu arranger tout le monde à ce moment-là. Moi, je pouvais garder l’espoir de revenir à Liverpool, qui n’est quand même pas n’importe quel club.(…) Finalement, tout s’est fini par un transfert. Et ce n’est pas plus mal comme ça ! »

Liverpool et Benitez
« Il y a eu des mises au point entre nous, mais nos rapports ont toujours été courtois. Benitez est un grand coach. Il l’a prouvé. Ce n’est pas parce que je n’entrais plus dans ses choix que je vais aujourd’hui le dénigrer. Nos discussions ont été cordiales cet été. En étant présent dans les négociations, j’ai surtout voulu lui montrer qu’il fallait qu’il soit plus souple, qu’il baisse le prix et qu’il fasse remonter les infos aux actionnaires américains ! (…) J’ai presque participé à toutes les négociations. Je voulais montrer ma détermination et mon désir de régler cette histoire au plus vite. »

L’OM
« Je veux retrouver une certaine stabilité. L’engagement est réciproque et nous voulons aller très loin ensemble. Aujourd’hui, je ne suis plus dans le flou comme quand j’étais prêté. Je sais où je vais, et avec qui j’y vais. Il y a une vision à long terme. L’OM a un projet et j’en suis vraiment partie prenante. Je me sens totalement concerné par ce qui va se passer ici. Maintenant, je suis 100 % marseillais ! (…) Je sais que je n’ai pas fait le choix le plus facile. J’aurais pu partir dans un autre club étranger, moins huppé et me contenter de faire le job. Mais cette stratégie et cette philosophie ne correspondent pas mon état d’esprit. Je n’aime pas me planquer ! J’ai besoin que ça bouge autour de moi ! Je suis un compétiteur qui aime relever les défis. La pression ne me fait pas peur. Au contraire, j’aime bien quand je la sens derrière moi. J’ai déjà traversé pas mal de galères et maintenant je suis blindé. Je n’ai peur de rien. C’est ça que j’aime à Marseille, cette pression permanente. Un but au Vélodrome, ça en vaut trois ou quatre dans un autre stade ! C’est un peu comme à Anfield. J’aime quand ça chauffe, C’est pour ça que l’OM me va bien. (…) On doit se maintenir dans une logique de progression. On doit se rapprocher de Lyon. A un moment donné, les Lyonnais vont bien connaître une baisse. Il faudra être là quand ça arrivera. »

Le mercato olympien
[NDLR : pour Zenden] » J’ai tout de suite eu l’idée quand Pape (Diouf) m’a dit on recherchait un côté gauche. Le nom de  » Bolo  » a fait tilt! C’est un super joueur mais c’est aussi un ami. En plus, il était libre, en fin de contrat avec Liverpool. J’ai milité pour son arrivée puis je ne l’ai plus lâché.  » Bolo  » va être un plus formidable pour nous. Il a une grande expérience qui peut surtout nous faire du bien en Ligue des champions. Il est passé par des grands clubs comme le PSV Eindhoven, Barcelone, Chelsea ou Liverpool. Au niveau du vécu, de son passé international,  » Bolo  » est le joueur le plus chevronné de l’effectif. La L1 va vite apprendre à le connaître. (…) Le club a frappé fort ! Il a déjà montré toutes ses ambitions sur le marché des transferts. C’est un recrutement intelligent avec un bon compromis entre les joueurs d’expérience et les jeunes de talent. C’est digne de l’OM ! Hormis Franck (Ribéry), aucun gros joueur n’est parti. A l’intérieur, les dirigeants ont également fait ce qu’il fallait pour conserver les cadres. [Avec Cheyrou], on se connaît depuis longtemps, depuis les équipes de France de jeunes. Nous sommes de la même génération. Mais avec Gaël, c’est encore plus fort. C’est plus qu’un coéquipier, qu’un copain ou un ami. C’est presque un frère ! On se fréquente depuis l’âge de sept ans. Nous avons grandi ensemble à Arles. Quand j’étais petit, j’allais coucher chez lui, on passait nos vacances ensemble. Gaël fait partie de la famille. Il y a plus que de la complicité entre nous. »

La Ligue des Champions
« Quand on entame une compétition, c’est pour aller au bout. De ce côté-là, on ne doit pas décevoir non plus. L’OM n’est pas revenu en ligue des champions pour faire de la figuration. Ce sera difficile mais il faut y croire. Je suis bien placé pour en parler. En 2005, quand on a gagné avec Liverpool, nous étions loin d’être parmi les favoris. C’était la même chose pour le FC Porto l’année d’avant. On peut aussi prendre l’exemple de la Grèce à l’Euro 2004. Comme eux, personne ne nous attend. Notre seule pression est de surprendre. (…) Liverpool, j’aimerais les chatouiller à Anfield. Ca me plairait bien. Quelque part, je suis quand même un peu revanchard… »

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