Tandis que l’OM pointe à la quinzième place du championnat et que l’insatisfaction gagne les rangs des supporters phocéens, Pape Diouf affiche calme et sérénité dans un entretien livré à L’Equipe. Le président marseillais estime en effet qu’il faut laisser « le temps au temps « . La défaite à Valenciennes n’a, selon lui, rien d’alarmant et il considère que c’est « l’expression individuelle des uns et des autres » qui est responsable du début de saison laborieux.
De nombreux supporters ne sont pourtant pas du même avis et n’hésitent pas à remettre en cause les compétences tactiques d’Albert Emon. Pape Diouf reste de marbre : » la saison dernière, c’est le même entraîneur qui a configuré l’équipe type. Je ne crois pas aujourd’hui à une mauvaise utilisation de certains joueurs. Il existe juste une retenue chez eux qui font qu’aujourd’hui, ils ne s’expriment pas totalement. » Il exclut toute remise en cause de l’entraîneur marseillais : » après trois matches, comment Albert Emon pourrait-il être menacé alors qu’il nous amenés en Ligue des champions ? Attendons, nous avons tout le temps. Ce qui ne m’empêche pas de redire que la situation d’un entraîneur est toujours fonction d’un contexte. »
Il avoue cependant être inquiet de ce début de gronde : » l’impatience, c’est mon souci majeur. L’impatience et les réactions du public paralysent certains joueurs et ne favorisent pas notre progression. Pourtant, si on y va d’un rythme et d’un pas cohérents, tous ensembles, il faut comprendre qu’on ne peut pas, du jour au lendemain, présenter une équipe qui pétarade. » Il ajoute : » il faut nous laisser un moment pour faire les réajustements nécessaires. Il sera toujours temps plus tard de faire un bilan. Pas après trois journées. (…) je ne peux pas dire qu’on doit impérativement gagner (contre Nancy) par tous les moyens… La victoire ne se décrète pas. On va tout faire pour que ce soit positif, mais si le résultat n’était pas là, je ne vais pas dire à Emon : “ casse-toi ! ” ou pousser une gueulante. »
Pape Diouf s’en tient donc à la ligne de conduite qu’il arbore depuis son arrivée à l’OM et qui consiste à inculquer une forme de stabilité au club phocéen. Il reste néanmoins indispensable pour l’OM de compenser rapidement cette mauvaise entame de championnat et de rassurer les supporters qui se remémorent parfois les paroles d’Alain Cantareil lors de ses premiers entraînement à Lorient : » à Marseille, on ne faisait pas beaucoup de tactique… «