Dans une interview accordée à L’Equipe, Samir Nasri fustige les erreurs qui ont permis à Nancy d’accrocher le nul dimanche soir au Vélodrome.
Alors que le constat de Pape Diouf, la fameuse » peur de gagner « , semble très diplomatique et tout compte fait assez impersonnelle, Nasri déclare sans détour : » On commet des erreurs individuelles qui remettent Nancy dans le droit chemin. Et ça, c’est interdit. » Il ajoute dans la foulée : » Oui, c’est interdit de se faire remonter comme ça. Sur l’action du penalty, il n’y avait pas nécessité de tacler dans la surface (Cana sur Hadji). Ensuite, on fait preuve d’inattention sur le deuxième but. C’est très frustrant. »
La critique ne s’arrête pas là. Quand on lui demande si ce début de saison lui rappelle celui d’il y a deux ans (l’OM comptait deux points en cinq matchs), le prodige marseillais livre une analyse tout autre : « En fait, moi, je pense surtout au début d’il y a trois ans. Le club avait également effectué un recrutement qui paraissait super sur le papier et ça n’a pas marché. Là, on pense également que c’est le bon recrutement. Mais il manque encore un truc. Parce que, c’est vrai, quand on regarde les joueurs, il y a quand même du potentiel. »
On se doute bien que Nasri, qui sort ici de son image de » robinet d’eau tiède « , ne peut aller au bout de son idée quant au » truc » qu’il manque aujourd’hui à l’équipe olympienne. En tout état de cause, parler de » potentiel » indique implicitement qu’il est peu ou mal exploité. Peut-être une façon d’élargir au staff sportif dans son ensemble le champ des responsabilités de cette mauvaise entame de championnat …