Pape Diouf est sous pression. Sous très haute pression même. Dans un entretien accordé à L’Équipe, Louis Acariès désigne clairement le président olympien comme le prochain fusible en cas d’échec sportif.
« Quand ça va mal, on ne peut pas changer les joueurs. Le premier qui saute, c’est l’entraîneur. Ensuite, le directeur sportif et enfin le président. C’est le football qui veut ça. » C’est par ces mots d’une froide logique que le représentant de Robert Louis-Dreyfus a commencé à annoncer la couleur. Avant de poursuivre en sautant nettement une étape…
» Mettre Gerets en place à Marseille, c’est de la responsabilité de Diouf. À partir de là, c’est lui qui assumera. C’est tout à fait normal. Il est là pour ça. Quand un capitaine de bateau vous emmène en traversée et que vous vous prenez un iceberg en pleine gueule, il peut toujours vous dire que c’est la météo, ou je ne sais quoi. Mais, au final, c’est lui qui ne sait pas conduire. Maintenant, j’espère qu’on en n’arrivera pas là. » a déclaré l’ancien boxeur dans un langage on ne peut plus clair, ajoutant la métaphore au style direct pour s’assurer que le message soit parfaitement compris.
S’il ne fait aucun doute que Pape Diouf est désormais en première ligne pour assumer les résultats sportifs du club, on peut s’interroger sur la situation de José Anigo. Dans la plupart des clubs structurés, le poste de directeur sportif est en quelque sorte le second fusible après l’entraîneur lorsque le terrain va mal. Il semble que ce ne soit pas le cas à Marseille. Cette étrange immunité prépare-t-elle d’ores et déjà un nouvel organigramme pour le prochain orage ?