Lors d’un entretien accordé au quotidien, l’actuel patron des Bleus a commenté ses passages à l’OM : « Je suis très content de retourner à Marseille. J’y ai passé beaucoup d’années de ma vie professionnelle et privée. Les deux étaient liées, avec ma première vie de joueur et la deuxième d’entraîneur, avec le bonheur d’avoir gagné des titres et partagé des émotions merveilleuses avec les Sudistes qui manifestent une telle ferveur, une telle passion. Quand ça marche, c’est fabuleux. Quand ça marche un peu moins, c’est plus difficile. Mais ça fait partie des différentes aventures », a-t-il confié au journal.
« Je retiens surtout les meilleurs moments »
Le technicien a confié quelques-uns parmi ses meilleurs souvenirs : « Difficile de placer le curseur de l’émotion. Il y en a plusieurs, France-Allemagne à l’Euro-2016 en fait partie. Le match du titre de l’OM contre Rennes appartient aussi à cette catégorie-là. Il y a eu d’autres titres avant, même si ce n’était pas dans ce stade. Je pense à notre retour au Vélodrome après notre victoire à Munich. C’était de la folie et ça a duré sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Certains ne peuvent voir que des vidéos ou des images. Beaucoup n’étaient pas nés à cette époque-là ! (Rire) Je ne vais pas faire l’ancien combattant. » Il a aussi connu des périodes plus sombres : « (Il souffle) Il y en a eu. J’ai une mémoire sélective, je retiens surtout les meilleurs moments. Il faut en sortir un ? Allez. C’est la grève des supporters en quart de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich. Ça a eu lieu sur un tel match… Non pas que j’en veuille aux personnes qui étaient là, mais c’est tellement… (il ne finit pas sa phrase). Sur le moment, même certaines personnes qui étaient en face n’ont pas compris. Il y a des moments pour tout. Avec le recul, je ne pense pas que c’était le bon moment pour faire ça. J’espère que l’OM va rejouer un quart de finale de Ligue des champions le plus vite possible. »
Il refuse de se prononcer sur le fait que ses titres ne soient pas considérés à leur juste valeur : « Ce n’est pas spécifique au football et à Marseille, mais on entend souvent les minorités qui prennent beaucoup de place, et pas la majorité qui reste silencieuse. Je n’ai jamais été animé par ce sentiment de reconnaissance. Ce qui m’a guidé, c’est de tout faire au moment présent pour que ça se passe du mieux possible et que les résultats soient là. C’était mieux avant ? Mieux après ? Mon seul plaisir, c’est de toujours recevoir des mots gentils des supporters de l’OM que je croise ou que je côtoie. Je ne cherche pas à être dans un classement quelconque. Je suis fier de ce que j’ai réalisé à chaque fois que j’ai porté ou défendu les couleurs de l’OM. Ça me va très bien », a-t-il notamment ajouté.
Didier Deschamps a défendu le maillot de l’OM entre 1989 et 1994 (avec une saison en prêt à Bordeaux), en tant que joueur. Puis il a été entraîneur du club phocéen entre 2009 et 2012.