26 mai 1993. Une date qui restera à jamais comme le point d’orgue de la domination de l’Olympique de Marseille sur le gotha du football planétaire. En ce jour de printemps, l’OM avait dompté le Milan AC à Munich et remportait ainsi son premier, et unique, titre européen : la Ligue des Champions. La tête de Basile Boli hante encore les nuits de Rossi. Mais elle ravive toujours les sourires sur les visages des supporters marseillais, dont la gueule de bois se poursuit depuis.
Aujourd’hui, 26 mai 2008, nous fêtons les 15 ans de ce triomphe. L’OM est toujours l’unique vainqueur français de la C1, Lyon ne passe toujours pas les quarts de finale, mais que s’est-il passé en une décennie et demie du côté de la Provence ?
Rien, ou presque. De l’espoir, toujours ce satané espoir que l’OM retrouve le devant de la scène, gagne un titre. Mais cette Coupe aux grandes oreilles est bel et bien le dernier titre officiel, qui ne comprend pas la Coupe Intertoto 2005, du club phocéen.
L’OM sera passé par tous les états depuis quinze ans : affaire VA-OM, deux ans de D2, remontée en 1996, promesses d’un renouveau sous l’ère Courbis, maintien de justesse en 2000 et 2001, retour de Bernard Tapie, finale UEFA en 2004 avec l’explosion de Drogba… Mais toujours pas de trace du moindre titre. L’ère Robert Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire depuis douze ans, ressemble à une longue traversée du désert. On en voit peut-être le bout avec l’arrivée de Diouf, puis celle de Gerets.
L’OM se reconstruit donc peu à peu sur les vestiges de son glorieux passé. 15 ans c’est long. Ca nous rappelle l’inouï bonheur de la nuit Munichoise, avec Didier Deschamps portant l’OM dans l’Histoire, mais aussi que pour rien au monde nous serions prêt à revivre 15 ans de disette. Joyeux anniversaire !