Ce soir, l’OM jouera face à Sochaux. Toujours invaincu, l’Olympique de Marseille se doit de garder la cadence en cette fin du mois d’août. Mais une semaine après l’accident du car des MTP, la maison olympienne est encore bouleversée…
Touchée en plein coeur par le décès de deux membres de sa famille, elle a encore la tête à ce maudit samedi matin. Les hommages seront certainement encore de mise ce soir au Vélodrome. Et tout le monde gardera en mémoire ces derniers jours si particuliers, si douloureux. Un deuil, pour l’OM, pour la ville, pour nous tous. D’autant que certains de nos collègues luttent encore sur des lits d’hôpitaux…
Pour la première fois depuis le drame de samedi passé, Eric Gerets s’est exprimé aux micros des journalistes au sujet de cet accident. L’entraîneur belge a bien bourlingué dans sa carrière, et malgré d’autres tragédies qu’il a connu au sein de ses clubs précédents, il les dissocie à celle du car marseillais : « dans tous les pays où j’ai travaillé, dans tous les clubs où j’ai officié, il y a eu des décès et cela faisait toujours mal, mais là tout le monde – tout le club et toute la ville est en deuil.
Je n’avais jamais vécu cela et ça m’a frappé beaucoup plus que je pouvais l’imaginer. Je sais que les deux supporters décédés, tous ces gens touchés par cette tragédie ne quitteront jamais nos coeurs. » Un entraîneur, qui, malgré sa fonction, garde le sens des valeurs, garde toute son humanité, et démontre, une nouvelle fois, qu’à Marseille, tout le monde est soudé. Car Eric Gerets a vraiment paru très marqué tout au long de cette semaine. Autant dans son comportement que dans ses mots, on sent bien que sa tristesse n’est pas une façade… Que comme nous tous, il a souffert à l’annonce de cet accident.
Mais ce soir, ce sera aux joueurs que reviendra la dure tâche de garder la tête haute et de se battre corps et âme dans un stade certainement abattu, encore sous le choc et miné par la tristesse. Une atmosphère lourde dont l’équipe devra faire abstraction, pour, une fois encore, ramener la mémoire de Lahcene et Imad au plus près de la pelouse du Stade Vélodrome.