Auteur d’un début de saison satisfaisant, et nettement plus motivé que lors de ses deux premières saisons à Marseille, Ronald Zubar s’est livré sur ses derniers mois difficiles, son ambition professionnelle et son attachement à l’OM dans L’Equipe.
Un entretien intéressant qui aide à mieux cerner un garçon attachant, à qui la vie n’a pas toujours sourit récemment, et lève ainsi le voile sur les raisons de son échec l’an passé.
Le décès d’un « frère »
« Ca m’a tué psychologiquement. J’ai vécu des moments de cauchemar, je ne croyais pas pouvoir m’en sortir, le foot devenait secondaire, je ne voulais presque plus jouer. Il était plus que mon frère, un confident. C’est un ami d’enfance, on avait grandi ensemble en Guadeloupe. C’était un guide. On a découvert qu’il avait un cancer en août et en novembre il est décédé. […] J’ai tout tenté pour l’aider. J’ai même failli rater des entraînements. Pour moi, c’était inconcevable de le voir partir ».
Le soutien de Gerets
« Il prenait des nouvelles, m’encourageait. Ce côté humain du coach m’a vraiment plu. […] J’ai compris que la vie est un combat, que ce genre de malheurs arrive. Ce n’est pas facile. Je suis un mec qui prend tout à coeur ».
Sa situation
« Ma saison dernière a été gâchée. Cet été, le club a recruté derrière. Mais le coach m’a montré de l’estime. Je me suis bien préparé. Je voulais jouer, ici plus qu’ailleurs. L’engouement à Marseille est énorme et je déteste rester sur des déceptions. Je devais répondre présent, montrer, prouver ».
Son ambition
« Je n’ai plus de crédit à l’OM. J’ai évacué le négatif qui m’empêchait d’avancer. Mais attention, c’est de ma faute, pas celle des autres. Désormais, tout va être décortiqué. Mais je suis fier de porter ce maillot. Je dois être irréprochable. Je veux faire mentir ce qui souhaitaient mon départ. Rien n’est acquis ».
Les Bleus ?
« Je pense d’abord à Marseille. Beaucoup de gens m’ont donné des conseils. […] Mais j’ai stoppé ma progression et je dois remettre le train en marche ».