Le gardien de l’Olympique de Marseille et de l’Equipe de France répond aux questions de Ronan Folgoas pour le site internet myfreesport. Pour l’occasion, Steve revient notamment sur sa personnalité, sa progression professionnelle due à son arrivée à l’OM et bien sûr l’Equipe de France.
Connu et bientôt reconnu pour son flegme et son attitude zen, Steve livre sa façon d’aborder les choses : « Je prends naturellement du recul par rapport aux événements, positifs ou négatifs. Il faut toujours s’efforcer de chasser les mauvaises ondes pour se concentrer rapidement sur ce qui va arriver. »
La principale force d’un gardien résidant dans le mental, il concède faire abstraction de tout ce qui se passe autour du carré de pelouse afin de rester concentré sur son match. Il prend pour exemple, le match de Ligue des Champions à Madrid : « Plus rien ne me choque dans le foot. J’en ai déjà tellement vu. Prenez les cris racistes par exemple. J’étais à Madrid la semaine dernière avec l’OM pour la Ligue des champions et l’ambiance, de ce point de vue-là, était pourrie. Pourtant, il faut faire avec… »
Stève a conscience que sa carrière a pris un tournant important en signant à l’OM l’été dernier, même s’il ne savait pas encore que cela s’avérerait décisif pour lui : « Il y a un an, en début de saison, j’avais le statut de gardien remplaçant à l’OM. Comme je venais du Havre, qui évoluait alors en Ligue 2, je n’avais aucune expérience de l’élite et aucun club de Ligue 1 ne voulait me faire confiance. À Marseille, on m’a proposé un poste de doublure. J’ai accepté parce que je savais que j’allais pouvoir disputer quelques matches de temps en temps, en Coupe de la Ligue par exemple. » La blessure de Cédric Carrasso avait propulsé Stève sur le devant de la scène hexagonale puis internationale.
En effet, Mandanda est devenu le portier de l’Equipe de France, ce qui ne l’empêche pas de garder les pieds sur terre. Pour preuve, à la question : « Qu’est-ce qui change lorsqu’on devient le numéro 1 des numéros 1 ? » Stève répond tout simplement : « Pardon, mais je porte toujours le numéro 30 à l’OM. » Habile botté en touche qui stigmatise bien l’état d’esprit du jeune gardien, qui sait que rien n’est jamais acquis, surtout pas en Equipe de France. D’autres gardiens en ont fait les frais récemment.