Scandalisé par le réquisitoire du procureur espagnol prononcé à l’encontre de Santos Mirasierra, Pape Diouf a fait part hier de sa colère sur le site officiel de l’OM. Le président phocéen se dit « abasourdi » par la mascarade judiciaire qui se déroule à Madrid. En tout premier lieu, l’ancien agent de joueur tient à replacer les choses dans leur contexte : « il faut rappeler que les premiers coupables sont les policiers espagnols qui avaient chargé de manière très sauvage nos supporters. Et pour se dédouaner, ils avaient trouvé en Santos un bouc émissaire idéal. » Il regrette toutefois de ne pas bénéficier du soutiens escompté parmi les politiciens et médias français : « en Espagne, outre les sportifs qui ont pris fait et cause pour leurs cerbères policiers, le monde politique n’a pas manqué de se solidariser par la voix du premier ministre et du ministre de l’intérieur. Je dois dire que nous ne sommes pas encore au même niveau, nous n’avons pas le soutien attendu. » Il appelle ainsi l’Etat français à faire son devoir : « il est temps me semble-t-il que l’Etat français aussi prenne conscience de cette affaire. Que les gens qui sont des interlocuteurs directs des pouvoirs publics espagnols puissent s’investir dans cette affaire. (…) Nous faisons donc tout ce que nous pouvons faire en laissant notamment nos supporters manifester leur colère légitime et les joueurs ont montré leur solidarité chaque fois que cela a été possible. Sauf que nous ne sommes pas un Etat, sauf que nous n’avons pas de pouvoirs assez étendus pour pouvoir nous opposer à la justice espagnole. » Enfin, il fait part de sa détermination à sortir le capo des Ultras de sa prison : « le club reste mobilisé et ne lâchera rien tant que Santos sera entre les mains de ceux qui le séquestrent. Car, il faut appeler cela par le vrai mot : la séquestration. »
Espérons que le gouvernement et les journalistes prennent enfin conscience de la monstrueuse injustice qui est entrain de se dérouler à deux pas de notre beau pays. Quid des Droits de l’Homme ?