En marge de la solidarité affichée par les supporters du Standard de Liège, déployant une banderole avec l’inscription « Libérez Santos » lors du match de coupe de l’UEFA opposant le Standart au FC Séville, la peine de huit ans de prison requise par le procureur générale espagnol contre Santos fait réagir différents élus.
Ainsi le Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini (PS) réagit en faisant part de son indignation face au réquisitoire du procureur indiquant par ailleurs qu’il « entend accompagner toutes les initiatives et les prochaines actions organisées pour obtenir la libération de Santos ». Le président du groupe d’opposition municipale, Patrick Mennuci (PS) estime la requalification de l’acte d’accusation « invraisemblable » et déclare : « nous respectons la justice, y compris celle qui s’applique en Espagne. Mais dans le cas présent, nous devons nous mobiliser très fort ! (…) Tous les élus de Marseille, dans leur diversité, doivent s’unir et demander audience à l’ambassadeur d’Espagne. » Le député UMP de la Côte d’Or et président du groupe d’études sur le sport à l’Assemblée Nationale, Bernard Depierre, avait communiqué son inquiétude avant le réquisitoire : « dans l’optique du match retour à Marseille, il conviendrait d’aboutir au plus vite à une solution d’apaisement de manière à ce que cette rencontre entre l’OM et l’Atlético Madrid se déroule dans des conditions de sérénité maximales. » D’autre part, Bernard Depierre fait part de son « incompréhension face aux faits pour lesquels le supporter est incarcéré, mais aussi au regard de la faiblesse des suites données au contexte délétère (actes de racisme et provocations diverses) dans lequel le match aller s’est déroulé. » Le député touche là un sujet gênant dans le football et pointe du doigt le laxisme des instances dirigeantes (UEFA et FIFA) face à ce fléau.
Notons qu’il a fallu un mois pour que certains politiciens réagissent et que ce ne sont d’ailleurs pas les plus influents sur l’échiquier politique qui se sont exprimés. La timidité de réactions des « grosses têtes » (que font Madame Bachelot et Monsieur Laporte ?) est à l’image de la couverture médiatique de cette affaire, absolument honteuse.