Au fur et à mesure que cette affaire évolue (ou pas) les réactions s’enchaînent. Aujourd’hui, c’est Bruno Delaye, l’ambassadeur de France à Madrid, qui aborde le dossier, lançant à cette occasion un appel à la réserve. Répondant aux questions de La Provence, il confirme suivre le projet depuis le premier jour et faire le lien entre les différentes parties : « on est en contact avec le secrétaire général de l’OM et les autorités françaises, l’Élysée, les Affaires Etrangères et le Ministère des Sports. En Espagne, avec les autorités compétentes, l’Intérieur et la Justice, et avec l’Atletico. Sans parler de nos liens avec l’avocat de Santos Mirasierra et l’assistance consulaire que nous lui avons accordée. »
Bruno Delaye insiste sur le fait que l’Espagne comme la France est un Etat de droit et qu’il ne faut pas remettre en cause l’indépendance de la justice : « la justice espagnole est en tout point comparable à la justice française. Nous ne nous faisons aucun souci sur son objectivité. Toute mise en cause de la justice espagnole est contre-productive. On est ici dans un État de droit où s’appliquent les mêmes principes et les mêmes modes de fonctionnement judiciaires qu’en France. » Pas très optimiste sur le jugement, Il espère qu’une de décision de libération sous caution intervienne rapidement, précisant que cette remise en liberté ne serait pas en mesure d’entraver le bon fonctionnement de la justice, contrairement aux nombreuses réquisitions qui, selon des « spécialistes » ralentissent le processus.
L’ambassadeur en appelle à la réserve : « je comprends l’émotion (…) mais il faut se garder des jugements à l’emporte-pièce. Il n’appartient pas aux supporters de se prononcer – je comprends bien sûr qu’ils le soutiennent – mais c’est à son avocat de faire valoir son innocence. Cette affaire suscite beaucoup d’émotion et le contexte est compliqué. Les sanctions de l’UEFA ont beaucoup tendu le climat en Espagne où l’on constate une forme de solidarité de tous les Espagnols en faveur d’un club qu’ils estiment injustement sanctionné. »
Enfin concernant le match retour du 9 décembre, Bruno Delaye, demande aux supporters marseillais de ne pas répondre par la violence, afin de démontrer qu’on leur a créé à tort une mauvaise image en Espagne.