Encore une fois, le coach lui avait fait confiance. Et encore une fois le défenseur
marseillais a failli. Coupable d’attentisme sur le premier but, ou le timing de son saut nous démontra toute son incapacité à rester concentré, l’ancien caennais a remis ça sur le deuxième but lillois : alors que Mandanda sortait pour se saisir du ballon, le défenseur central marseillais déviait le cuir de la tête. Michel Bastos n’avait plus qu’à le pousser dans les cages phocéennes. Si on peut trouver des explications sur le deuxième but encaissé, (manque de communication avec le gardien), on constate surtout que Zubar a bien du mal à terminer une rencontre sans commettre sa bourde quotidienne. Eric Gerets tentait pourtant un énième plaidoyer à son égard, repris par La Provence : « j’ai encore eu un entretien avec lui hier puis après le match, c’est le destin. A chaque fois qu’il commet une erreur, voire une demi-erreur comme ce soir, on prend un but, d’autres font des erreurs et on ne prend pas de buts. Le public a bien sûr eu tort mais le public paie son ticket, il est derrière nous depuis longtemps, on peut comprendre qu’il soit fâché avec quelqu’un qui n’a déjà pas beaucoup de crédit. » Effectivement sifflé par le public, et pris en grippe par des supporters agacés par ses erreurs à répétition, Ronald Zubar aura bien du mal à retrouver grâce auprès du stade Vélodrome. Son sourire à la pause ne plaidant certainement pas en sa faveur. Le recrutement d’un vrai défenseur central de métier mais surtout de niveau, devient urgent.