Alors que son procès est en cours, La Provence publie aujourd’hui une interview de Santos Mirasierra. Emprisonné depuis plus de deux mois, le capo des Ultras livre enfin son témoignage sur toute cette histoire :
Interrogé dans un premier temps sur les conditions de son arrestation, il ne cache pas les violences dont il a été victime de la part de la Guardia Civil lors des premières heures : « on m’a sorti du bus en me tirant par les cheveux, en m’insultant et en me menottant violemment. Elles étaient très serrées. Puis, dans l’ascenseur du commissariat, à l’abri des caméras, on m’a asséné plusieurs coups aux côtes… » Il confirme avoir poussé un policier, précisant qu’il ne l’a « jamais caché » : « quand vous voyez une femme être matraquée jusqu’au sang pour rien, vous ne pouvez pas rester les mains liées sans rien faire. » Malgré les 63 jours de détention et quelques « passages à vide », il assure également garder le moral : « je dois rester fort face à cette injustice. » S’il n’a rencontré le juge qu’ « une fois », il espère toutefois une amélioration de la situation. « Il faut que certaines personnes voient les choses en face et assument les erreurs d’autres (…) Je suis innocent ! » Enfin, remerciant tous les supporters de l’OM pour le soutien reçu, il profite de l’occasion pour appeler au calme en vue du match retour OM-Atletico qui se déroule le 9 décembre : « montrons-leur qu’ils ont tort, que nous ne sommes pas les supporters violents qu’ils prétendent, mais des supporters qui encouragent et suivent leur équipe partout et toujours. Allez l’OM ! »
Espérons que le juge madrilène prenne conscience de l’injustice qui touche Santos, balaye le réquisitoire de 8 ans et lui permette enfin de regagner son foyer…