Excédé à juste titre par les propos de Robert Louis-Dreyfus hier, Pape Diouf fait part de sa surprise dans les colonnes de La Provence. Le président phocéen cherche une explication au comportement de l’actionnaire principal de l’OM même s’il avance une hypothèse assez vraisemblable : « il y a pour moi derrière cette histoire Vincent Labrune, afin de déstabiliser le président de l’OM pour des desseins non avoués. » Un nouvel épisode de la guerre des gangs ? On ne pourra s’empêcher de penser que l’ancien propriétaire d’Adidas est très doué pour les provoquer…
Peu enclin à accepter ce type de pressions publiques, le président de l’OM, Pape Diouf, se dit « prêt à partir » si son travail ne convient plus à RLD. Il regrette toutefois que ce dernier ait omis de signaler qu’à son arrivée, le club « était largement endetté et il a fallu faire avec les moyens du bord ». « Nous avons mis en place une stratégie de recrutement basée sur l’imagination, l’invention, c’était quasiment du système D réfléchi », indique-t-il. Il expose d’ailleurs le bilan qui est le sien et qui est bien meilleur que ses prédécesseurs : « les problèmes financiers sont résolus, il y a une normalisation dans la relation avec les supporters, sans qu’il n’y ait eu une pratique populiste mais simplement du respect et de la considération. Nous avons intégré par ma personne toutes les instances du football national. Il y a une stabilité incontestable au club, nous nous sommes qualifiés deux fois d’affilée en Ligue des champions. Je le dis : si Robert estime que l’équipe en place se montre inférieure à ses attributions, il peut en tirer les conséquences ! » Homme de communication avéré, l’ancien agent de joueur ne mâche pas ses mots et n’entend pas passer pour la girouette de service. RLD s’est selon toute vraisemblance attaqué à la mauvaise personne. La goutte pourrait d’ailleurs bien faire déborder le vase…
Dès lors la question continue de secouer Marseille : quel intérêt pour le propriétaire de favoriser une guerre interne alors que la stabilité du club était devenue exemplaire, que les résultats sportifs allaient en s’améliorant ? Jalousie, rancoeur, intéressement ? Juge-t-il que quelques journalistes malintentionnés, toujours en quêtes de ce type de conflits, ont besoin d’un coup de main ? On a le sentiment que le travail effectué depuis des années peut voler en éclat du jour au lendemain. On a également la conviction que le pire mal qu’ait connu l’OM ces dernières années est identifiable à l’aide de trois initiales : plus que jamais, son départ est souhaitable. Influençable et maladroit, il n’a clairement plus sa place du côté du club phocéen !