Hatem Ben Arfa fait parler de lui. Aucun doute, depuis qu’il est arrivé en terres provençales, le fantasque milieu de terrain formé à l’INF Clairefontainte, anime les gazettes marseillaises et hexagonales. Auteur d’un excellent début de saison avec, entre autres, six buts, Ben Arfa peine à retrouver sa forme automnale. Il apparaît sur les terrains de Ligue 1 avec parcimonie. Le plus gros transfert de l’été pour le club bleu et blanc peinerait-il à s’imposer sur la Canebière ? La question reste en suspens. Aussi, depuis l’épisode du PSG et son refus de rentrer en jeu, les médias ne l’aident pas. Pire, ils prennent un malin plaisir à tout remettre en question match après match. Parfois sans pour autant qu’Hatem Ben Arfa ne les aient joués. Logique… Le caractère, la faculté d’adaptation, voire même le talent du joyau sont remis en cause. Critiques inutiles, incessantes pressions, la presse joue avec les nerfs de l’international français et profite de l’occasion pour émettre des doutes quant à la valeur réelle du milieu de terrain.
Pape Diouf, président de l’OM et grand acteur de la venue d’Hatem Ben Arfa l’été passé, s’est toujours montré tenace sur le sujet. Et il n’a jamais fléchi. Pour lui et pour son staff, Ben Arfa est une aubaine. Certainement « l’uns des plus grands talents du foot français » selon Gerets. Néanmoins, et c’est une nouveauté, Pape Diouf à émis quelques doutes quand aux capacités physiques de son protégé. Il livre ses impressions à France Bleu Provence : « actuellement c’est une préoccupation. Cette saison, il est passé de jeune joueur sorti d’un centre de formation, à celui de star. (…) Nous devons l’aider, à revenir physiquement, mais également à le débloquer sur le plan psychologique. » En conclusion de cet entretien, l’ancien journaliste, qui apprécie particulièrement le joueur, a simplement annoncé que, selon lui, « si Hatem doit réussir au niveau international, il devra réussir à l’Olympique de Marseille ». Pour le bien du joueur, du club, mais aussi de l’équipe de France, il est essentiel que Ben Arfa s’impose à Marseille. Un échec ne serait pas fatal à sa carrière, mais son cursus, ainsi que sa réputation n’en sortiraient pas grandis.