Le président délégué de l’OM, Pape Diouf, était présent hier à Tours. Pour quelle raison ? Afin de participer à une conférence organisée par l’IUT tourangelle autour du thème « l’information sportive est-elle en crise ? ». Le site du quotidien La Nouvelle République dresse un bilan de la journée universitaire du dirigeant olympien. Quoi de mieux que le bras droit de Robert Louis-Dreyfus pour évoquer le journalisme sportif, lui qui pendant de nombreuses années a exercé cette profession pour Le Sport avant de devenir agent de joueurs et qui connait donc toutes les ficelles de ce métier. Étant aujourd’hui à la tête du club français le plus médiatisé, le natif d’Abéché au Tchad livre une anecdote intéressante qui montre l’évolution de l’intérêt des journalistes pour l’Olympique de Marseille : « il y a encore 20-30 ans, on était seulement 3 ou 4 journalistes à suivre l’OM. Aujourd’hui, la salle de presse est pleine deux fois par semaine. Et comme la tendance est au scoop, il existe une vraie course à l’information. Ce qui entraîne malheureusement des dérapages et des surenchères. » Pape Diouf revient ensuite pour les étudiants sur sa carrière dans la presse qu’il a pleinement apprécié : « si Le Sport était resté en vie, je pense que je serais toujours journaliste. (…) L’homme que j’étais en tant que journaliste, n’a jamais changé ». Les supporters marseillais le constatent lors de chaque réaction du président phocéen qui use d’un phrasé imagé et plus que soutenu face à ses interlocuteurs. Pour en finir avec le journalisme, Pape Diouf considère que « la presse sportive doit revoir ses fondements ». En effet, aujourd’hui au delà de la véracité et de la fiabilité des informations, c’est le sensationnel qui est recherché, le club marseillais en faisant bien souvent les frais. L’ex-agent de joueur revient également sur l’homme qui l’a fait entré dans cette branche où il faut représenter les intérêts des footballeurs professionnel, Basile Boli : « j’ai commencé quand Basile, entre autres, m’a demandé de l’aider ». L’ancien étudiant à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence revient enfin sur le rapport entre les patrons de clubs et les hommes en noir sous une forme de mea culpa : « il est vrai que nous, les dirigeants, on ne facilite pas toujours le rôle des arbitres. » A l’issue de sa journée en Indre et Loire, Pape Diouf est applaudi et ovationné par les étudiants présents qui auront pu profiter des multiples expériences d’un homme au parcours atypique possédant plusieurs facettes.