Hier soir le stade Vélodrome était le théâtre d’un match de gala opposant la France à l’Argentine. A l’inverse des Argentins qui se sont fait plaisir, les Français eux, ont passé une triste soirée. La défaite n’expliquant pas tout, les supporters présents dans les travées ont été visés par certains joueurs de l’équipe tricolore.
En effet, des sifflets sont descendus des tribunes lors de l’annonce des équipes, ou encore du remplacement de Nicolas Anelka par Karim Benzema. On a pu aussi entendre des « Domenech démission » scandés par de nombreux supporters. Les « olé olé » dans le but de narguer les joueurs français furent le clou du spectacle d’un événement totalement acquis à la cause argentine…
C’est donc un Bacary Sagna frustré et en colère qui est intervenu après le match, fustigeant l’attitude des supporters. « Que ce soit à Marseille ou au Stade de France, on n’a pas le sentiment de jouer en France. Le public ne se rend pas compte de l’importance qu’il a pour une équipe. (…) Je ne comprends pas, ils sont censés nous supporter. Pour nous, c’était un peu un match à l’extérieur. Il faut les comprendre, ils aimeraient nous voir gagner. Nous, on donne le maximum, ça marche ou ça ne marche pas, c’est le foot. »
Il pourrait être judicieux de rappeler à l’ancien auxerrois qu’officiellement, c’est l’Argentine qui jouait à domicile et qui recevait donc la France. Ajoutons qu’à Marseille règne une sorte de culture de la sélection albiceleste. Alors pourquoi s’insurger et repousser la faute de cet échec sur le dos du public ?
Thierry Henry, lui non plus, ne comprend pas ce qu’il s’est passé hier soir. « On a fait une bonne entame de match, le public était derrière nous. Mais dès que l’Argentine a marqué le premier but, un peu contre le cours du jeu, ce public a un peu retourné sa veste et s’est mis à supporter l’Argentine. »
Ces événements remettent en cause l’organisation des matchs de la sélection nationale en province. Dans un dossier plutôt critique, le site internet sportweek.fr peste contre les habituels supporters marseillais, en balançant quelques généralités infondées, et affirme que les Français ne veulent plus jouer à Marseille. Une nouvelle fois, la polémique risque d’enfler du côté des hautes instances du football français. Toutefois, il est difficile de penser que tant que Domenech, Escalettes et leur clique seront toujours en place, cela se passera autrement, que le match se joue à Paris, Marseille ou Lyon…