Gerets : « un manque de reconnaissance »

Interrogé par La Provence, le technicien belge revient sur l’annonce de son départ. Sans mâcher ses mots, il fait part des raisons qui l’ont fait quitter l’OM, club qui lui est cher. Le Lion de Rekem met avant tout l’attachement qu’il éprouve pour l’Olympique de Marseille : « j’ai adoré ce club dès la première seconde […]

Interrogé par La Provence, le technicien belge revient sur l’annonce de son départ. Sans mâcher ses mots, il fait part des raisons qui l’ont fait quitter l’OM, club qui lui est cher.

Le Lion de Rekem met avant tout l’attachement qu’il éprouve pour l’Olympique de Marseille : « j’ai adoré ce club dès la première seconde et je l’adore encore. Je l’adorerai pendant vingt-cinq ans encore, car je n’ai jamais vécu ça dans ma vie. » Il regrette que des évènements ce soient déroulés, l’obligeant à réagir, selon ses propres mots. Robert Louis-Dreyfus, propriétaire du club, qui avait mis la pression cet hiver alors que l’OM était quatrième, en prend pour son grade : « l’interview de Robert Louis-Dreyfus m’a perturbé. Je ne l’ai pas comprise, je ne parviens pas encore à la comprendre. À mon avis, c’était un signe. Malgré mon travail, il y avait un manque de reconnaissance, de confiance, surtout. Mais je n’en veux à personne, c’est lui qui paie. J’ai compris que je devais attendre jusqu’à la fin de la saison. J’ai alors dit ne pas pouvoir aller au-delà de la fin du mois d’avril, pour voir arriver une proposition de l’OM. Elle n’est jamais venue. Par sa déclaration, il a mis Pape Diouf dans une situation extrêmement délicate. Le président ne pouvait pas me présenter un contrat dans la semaine qui suivait, car il serait allé contre son actionnaire. Vous savez bien qu’avec Pape, on se prend la tête parfois pour des couillonnades. Il a sa fierté et moi la mienne. Mais, entre nous deux, il y a un respect éternel. Je n’oublie pas que si j’ai vécu cette aventure, c’est grâce à lui. Aucun dirigeant n’avait pensé à moi. il a pris un risque. Prendre un entraîneur inconnu en France n’était pas évident. »

Loin de se cacher derrière cette excuse, il regrette avant tout le manque de tact de RLD, qui n’a jamais pris la peine de l’appeler pour lui expliquer ce qu’il pensait vraiment. « Quand je prends une décision, je n’ai pas pour habitude de faire marche arrière. Ce ne serait plus comme avant. Si une fois, RLD avait pris son téléphone pour m’expliquer ce qu’il a voulu dire, j’aurais compris. » Il précise qu’il n’a « ni digéré, ni accepté cet épisode ». « Dans toute autre situation, je serais resté à l’OM à 100% », précise-t-il. Il partira cependant avec plein de bonnes choses en tête : « à part les propos de RLD, de citer trois autres mauvais souvenirs, je serais incapable de le dire. » Le coach belge avoue avoir vécu des choses extraordinaires à Marseille : « après Istanbul, je croyais ne plus vivre des choses aussi fortes. C’est dix fois plus intense ici. » Il ne sait cependant pas ce que lui réserve le Stade Vélodrome lors de la réception du TFC : « J’ai essayé d’expliquer mon choix avec honnêteté. Si les gens ne l’acceptent pas, je ne peux rien changer. Même s’ils me sifflent, cela me fera mal, mais ne changera pas ce que j’ai vécu. » Espérons que chacun saura faire la part des choses.

L’OM perd bel et bien un personnage qui aura, à sa manière, réussi à marquer son histoire. On ne pourra que regretter d’avoir un tel actionnaire principal, étonnant de maladresse et d’illogisme.

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