Bixente Lizarazu fut un latéral gauche plus que talentueux, aucune contestation possible. Pourtant, les six mois qu’il a effectués à Marseille resteront sûrement comme l’une des périodes les plus médiocres de sa carrière. Dès lors, si on ajoute le fait que le champion du monde 1998 n’a jamais été gardien de but, on saisit mal l’utilité de sa prise de position dans le duel qui oppose Mandanda à Lloris en équipe de France.
« La décision de la hiérarchie a été prise trop vite, je trouve Lloris plus serein et plus réactif dans la lecture du jeu. » Le Kelly Slater du pauvre ose même la comparaison de Lloris avec… Barthez.
Même si cette concurrence s’avère saine et que les deux portiers ont toujours affirmé se respecter l’autre, on a la vive impression que la titularisation de Mandanda dérange la France du foot. A vrai dire, on a du mal à comprendre. Pour une fois que le sélectionneur national prend une décision ferme et pratiquement définitive, on trouve tout de même le moyen de tout remettre en cause à chaque rassemblement des Bleus. Dans un dernier élan d’égocentrisme, Lizarazu tente même un commentaire sur les futurs choix de Domenech. « Rien ne l’empêche de choisir dans le dernier virage, comme l’avait fait Jacquet. »
Effectivement, mais rien n’empêche Raymond Domenech de faire entière confiance à Steve Mandanda dès maintenant et cela jusqu’en juin 2010. Voire au-delà !