Conscient d’arriver dans un monde qu’il connaît mal (le football) et une région dont la culture autour du club est à des années lumières avec ce qu’il se fait dans la capitale, Jean-Claude Dassier tente d’échapper à son parachutage. Pour autant, faut-il oublier que le conseil de surveillance est un bastion de parisiens et que les provençaux sont très largement minoritaires dans l’organigramme de leur club ?
« Je suis né à Paris par hasard comme la plupart des Parisiens, ma famille est du Loiret, ça n’arrange pas mes affaires… De toute façon, hélas, je n’ai pour la région qu’un goût qui m’est venu avec l’adolescence. Mais oui ! Je sais que je n’ai pas l’accent ! Je sais que je ne suis pas Marseillais ! Mais je pense moi qu’il n’est pas indispensable d’avoir l’accent et d’être Marseillais pour aimer Marseille et l’OM. C’est mon cas. Je ne vais pas vous faire du violon : il n’y a que les résultats qui comptent. »
Certes les résultats auront leur importance mais la communication et la posture du nouvel homme fort du club auront aussi un impact déterminant sur sa côte d’amour. Et penser que seuls les résultats résoudront d’autres carences est illusoire. Dassier devra rapidement comprendre comment les groupes de supporters vivent leur passion pour ne pas plonger rapidement dans des attitudes qui l’ont déjà fortement discrédité (Drogba, critiques sur Anigo, …).
« Mon job à l’heure actuel c’est tout faire avec les dirigeants pour essayer de présenter la meilleure équipe possible dans quelques semaines. Le reste, ce n’est que du baratin, que je sois Marseillais ou pas… J’espère que les supporters vont me trouver sympa mais je préfère de ne pas être trop aimé et avoir des résultats, ça qui compte et qui intéresse les supporters. » Ne nous trompons pas de problème … La difficulté n’est pas que Dassier soit parisien ou pas mais bien dans l’accumulation de d’hommes de la capitale dans des instances dispensables et nocives au club. Ces gens-là n’ont rien à faire à l’OM et leur départ devra, à un moment ou un autre, se poser. Comme la pertinence de tenir des réunions internes à l’OM à … Paris ! Et si ces points d’achoppement ne sont pas mises sur la table, c’est bien Dassier qui pourrait un jour trinquer à leur place.