Répondant aux questions de L’Equipe, José Anigo évoque le chantier de la défense centrale. Les dirigeants du club mènent de front deux négociations avec Souleymane Diawara et Servet Cetin.
« Pour l’instant, on ne sait pas encore si on prend un ou deux défenseurs centraux », indique le directeur sportif. Il précise d’ailleurs que l’on « fera celui qui se débloquera le plus vite ». Pas de quoi rassurer les supporters qui, non content de voir l’un des seuls joueurs de caractère du club s’en aller (Renato Civelli). Vraisemblablement mécontent du travail de l’Argentin l’an passé, Didier Deschamps n’a pas daigné lui proposer une prolongation.
Agé de 26 ans, le défenseur semblait pourtant mériter un autre traitement que celui qu’on lui réserve aujourd’hui. Confiné au banc de touche durant des longs mois, il n’a jamais utilisé les médias pour tailler son entraîneur. Gagnant enfin sa place en fin de saison, il a disputé 16 matchs (11 victoires, 2 nuls, 3 défaites, coupe d’Europe comprise), lors desquels l’OM a encaissé 14 buts : un bilan somme satisfaisant. Enfin, il n’a cessé de faire des appels du pied au club marseillais depuis la fin de son contrat.
Si encore Didier Deschamps souhaitait le remplacer par un cador, d’un niveau international et habitué de la Ligue des Champions, la pilule passerait mieux. Mais dans le cas présent, l’obstination montrée par les dirigeants pour s’attacher les services d’un joueur de 30 ans (Souleymane Diawara) a bien du mal à être expliquée. A plus de 6 millions d’euros et un tel niveau de salaire, l’OM ne ferait certainement pas une affaire.
Servet Cetin a pour sa part deux ans de moins, mais un dirigeant marseillais, resté anonyme et probablement fort d’un grande expérience dans le milieu du football, estimaient récemment qu’à son tarif (8 millions d’euros) on pouvait avoir mieux. Bref, c’est pas gagné.
