Alors qu’Adil Rami ne jure que par l’OM et souhaite à tout prix rejoindre la Canebière, un homme se dresse sur son chemin : Michel Seydoux. Ce même monsieur qui a donné à Rami un bon de sortie pour cette fin de saison et la possibilité de négocier avec le club marseillais. Résultat, le défenseur central du LOSC s’est mis d’accord avec la direction phocéenne pour un contrat de 4 ans. Problème, le président nordiste n’entend plus respecter sa parole et bloque le transfert du jeune joueur. Il s’est aujourd’hui exprimé pour L’EquipeTV et est revenu sur les raisons grotesques le poussant à garder un joueur auquel il avait ouvert la porte à un départ.
« On est proches d’un accord avec l’OL. Cela se fera dans les prochains jours. J’ai ouvert un vasistas pour ce joueur car on a reçu une offre exceptionnelle. Après trois ans de bons et loyaux services, je veux le voir continuer sa progression. Mais il sera absolument le seul départ. » C’est donc un Michel Seydoux heureux qui voit partir un de ses piliers vers le club de son frère, Jérôme Seydoux, actionnaire de l’OL.
Etrange ? Si peu, lorsque l’on voit le nombre impressionnant de transactions entre ces deux clubs lors des dernières saisons. La mauvaise foi de Michel Seydoux sur ce dossier est débordante. Une offre de 11 millions d’euros sur un défenseur central n’est elle pas tout aussi, voire plus, exceptionnelle qu’une offre de 18 millions d’euros sur un milieu offensif auteur de 14 buts et 13 passes décisives la saison dernière, et élu parmi les quatre meilleurs joueurs de L1 ? Ou alors est-il tout simplement plus opportun de renforcer l’OL que l’OM ?
Lors de ses interventions à la radio hier soir, Adil Rami a osé mettre en évidence cet axe d’élite OL-LOSC, une union qui l’empêche donc de rejoindre les hommes de Didier Deschamps malgré la parole donnée par les dirigeants du LOSC. Logique…
Pour compléter le tableau, le président lillois s’est permis de parler au nom d’Adil Rami et Ludovic Obraniak, autre joueur souhaitant partir devant le peu de considération émanant de Seydoux. « Ils sont bien considérés ici, d’ailleurs on veut absolument qu’ils restent. Ce sont deux gars très bien. Après, ils ont eu des paroles malheureuses, des écarts de langage. Ils ont des pressions, ils sont peut-être manipulés. Mais cela arrive, il faut les comprendre. » En réécoutant les propos d’Adil Rami, rien ne laisse paraitre un joueur manipulé mais plutôt un homme déçu sur le plan des valeurs humaines par des dirigeants ne respectant pas leurs engagements avec des prétextes hasardeux, voire ridicules. La mise à prix de 15 millions d’euros témoigne à elle seule de la malhonnêteté absolue du dirigeant des Dogues envers le natif de Fréjus.
Faut-il s’appeler Jean-Michel Aulas pour pouvoir négocier correctement avec le LOSC ? A Adil Rami de faire comprendre à son président et son entraineur qu’une parole se respecte, que le club concerné soit l’OM ou l’OL…