José Anigo nous donne de plus amples précisions au sujet du départ de Mathieu Flamini de Marseille en 2004. Une fin d’association qui avait fait grand bruit à l’époque. Le milieu formé au club et capitaine de la CFA avait fait ses grands débuts sous les ordres de José Anigo, après l’éviction d’Alain Perrin, entraineur démis de ses fonctions. Une dizaine de matchs de championnat et un parcours en coupe de l’UEFA exemplaires, ne laissent plus aucun doute : le minot a les épaules pour jouer à l’OM.
Seulement, devant les tergiversations côté marseillais, des clubs se sont permis de négocier un contrat des plus juteux et c’est finalement Arsenal qui emporte la mise. L’OM se sent floué et porte même l’affaire devant le Tribunal administratif du sport. L’actuel directeur sportif a encore aujourd’hui du mal à oublier cet épisode tant il croyait aux qualités du joueur qui évolue aujourd’hui au grand Milan AC.
« Le fautif, ce n’est pas Mathieu, mais le club qui n’a pas cru en lui. En décembre, je suis allé voir Alain Perrin dans son bureau pour lui parler de Mathieu qui était capitaine de la CFA. Pour moi, il n’avait plus rien à faire là, mais pour des questions de finance, Alain m’avait dit qu’on avait le temps et qu’on attendrait juin pour le faire signer. Il était prêt à rester, mais il manquait un peu d’argent. J’avais tellement d’affection pour lui. Pour moi, Mathieu avait l’envergure pour être le taulier du club, une sorte de Maldini à la Marseillaise. C’est dans ce sens là que je l’ai mal vécu. »
On peut tout de même s’interroger sur l’état d’esprit du jeune homme. Après avoir profité de l’encadrement et des installations de l’OM durant toute sa formation, de l’exposition médiatique de son éclosion en équipe première, le joueur aurait pu montrer plus de reconnaissance. Il n’a pas cru bon de respecter ce contrat moral, chacun se fera son opinion quant à son choix de carrière. José Anigo ne semble pas lui en tenir rigueur, le public marseillais lui signifiera sa position ce mardi 15 septembre !
