Depuis quelques heures, la polémique enfle entre l’ex-président de l’OM, Pape Diouf, et Jean-Claude Dassier, son successeur. À l’origine du malaise relayé par le site internet L’Equipe, le président olympien aurait tenu des propos pouvant prêter à confusion, lors de son intronisation à la tête du club. « Je ne serai pas un président à la libanaise ni à l’africaine », avait déclaré l’ex-directeur des sports de TF1 aux salariés du club.
Joint par RTL, Dassier dément tout dérapage en bloc. « J’ai exprimé, peut être maladroitement, (…) une gouvernance qui se veut non molle, une gouvernance autoritaire – africaine ou sud américaine … J’aurais pu dire sud américaine. Mais là, vous essayez de me monter une combine par rapport à Pape Diouf, ce n’est pas très convenable. Vous allez loin, car vous me soupçonnez de faire du racisme. Là, ça va mal aller », s’est emporté l’ex-journaliste.
Très discret depuis son retrait de l’organigramme du club par l’actionnaire, Pape Diouf ne s’est pas privé de livrer son sentiment : « on peut considérer le propos prêté à l’actuel président de l’OM comme très ambigu, voire déplacé, puisque pour ce qui me concerne j’avais choisi (…) de ne pas m’exprimer du tout après mon départ ». Visiblement contrarié, Diouf a poursuivi : « si un jour je devais faire une remarque touchant à la gestion d’un club, je ne me réfèrerais pas à l’origine d’un pays ou d’une race ».
Au centre de la polémique, Dassier dément tout propos à caractère raciste et insiste sur son admiration pour Diouf : « Ai-je exprimé une fois une critique à l’égard de Pape Diouf ? Ne lui ai-je pas rendu hommage une demi-douzaine de fois ? » Pour l’heure, les deux hommes ne se sont toujours pas rencontrés. Et cette histoire risque de faire couler beaucoup d’encre.
