Gaudin demande à Dassier « d’être sévère »

Selon toute vraisemblance, l’OM n’est pas un cadeau pour le maire de Marseille. Sa sur-médiatisation ne facilite effectivement pas le travail de Jean-Claude Gaudin, lequel déplore de se retrouver en ligne de mire des supporters lors des diverses péripéties que traverse le club. Il se confie au Figaro : « quand tout va bien, on ne […]

Selon toute vraisemblance, l’OM n’est pas un cadeau pour le maire de Marseille. Sa sur-médiatisation ne facilite effectivement pas le travail de Jean-Claude Gaudin, lequel déplore de se retrouver en ligne de mire des supporters lors des diverses péripéties que traverse le club.

Il se confie au Figaro : « quand tout va bien, on ne s’intéresse pas au maire, quand ça ne va pas, on demande : « alors, qu’est-ce qu’il fiche ? » Les crises sont souvent suscitées par la presse elle-même. Or, je ne peux pas choisir les joueurs, il faut être du métier. Libéral ? Je sais. Libéro ? J’ignore, ce n’est pas à moi de faire ce choix. J’ai toujours fait confiance aux entraîneurs. Je ne me mêle pas de choses que je ne connais pas. » Une sage décision.

Pour autant, le sénateur-maire de la ville méditerranéenne s’est retrouvé à la tête du club lorsque la justice a fait tomber Bernard Tapie au milieu des années 90. « Je n’ai jamais rêvé d’être footballeur ni même président de l’OM, que je suis pourtant devenu de 1995 à 1997 après l’épisode Tapie où le club avait été rétrogradé injustement en 2e division. (…) Je me retrouve donc pendant deux ans à surveiller les comptes du club, à regarder les contrats des joueurs. Ma fierté, c’est que la justice n’a jamais rien trouvé à redire sur ces deux années-là où l’OM a vécu uniquement des ressources dues aux entrées au stade et à quelques sponsors. »

Le successeur de Robert Vigouroux revendique toutefois une passion mesurée vis-à-vis du club le plus populaire de France : « c’est surtout mon père, artisan maçon, qui était un passionné de l’OM. Il me l’a fait découvrir. Habitant Mazargues, nous n’étions pas loin du Stade-Vélodrome. Il m’y emmenait quand j’avais 6, 7 et 8 ans. »

Méfiant, Jean-Claude Gaudin garde donc ses distances vis-à-vis du club phocéen. Il ne manque pour autant pas de donner un conseil à Jean-Claude Dassier, nouveau venu à la tête de ce dernier et souvent décrié : « je lui demande surtout d’être un patron rigoureux et peut-être même un peu sévère. Il faut ça dans le Midi ! » Nul doute que l’ancien patron de l’information de TF1 ne se fera pas prier…

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