Dans les colonnes du Figaro, l’Espagnol a confié sa plus grande fierté, depuis qu’il est à l’OM : « C’est d’avoir construit un groupe de joueurs qui a une mentalité semblable à celle de nos supporteurs. C‘était l’objectif depuis mon premier jour de président d’avoir un sens de l’identification entre ce que sont nos supporteurs, la ville de Marseille et ce qu’on donne sur le terrain. Je suis fier de voir ce que l’on transmet aux gens. Pour moi, c’est un élément clé de notre projet : que les fans de l’OM se sentent représentés sur le terrain. Je suis venu à Marseille pour développer un projet différent de ce que j’ai pu connaître au FC Valence ou la Juventus Turin. Je voulais avant tout m’adapter à la ville et je me sens adopté par les Marseillais depuis le premier jour. »
« Je ne voulais pas rater Rapid de Vienne-Red Bull Salzbourg »
Le plus compliqué pour lui est le manque de sommeil : « Le plus difficile ? Ne pas dormir ! (rires) Je ne dépasse jamais plus de 5 ou 6 heures de sommeil. Plus sérieusement, le plus dur a été la période d’apprentissage et de trouver l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Je considère que pour prendre des décisions, il faut garder cette lucidité. » Il a également décrit sa journée type : « Ça dépend s’il y a un match ou non, mais la plupart du temps je me réveille vers 8 h-8 h 30, je lis la presse nationale et internationale pendant une heure et pas seulement les informations sportives. Après, je vais au club et j’y passe toute la journée jusqu’à tard. Je rentre chez moi vers 20 h et je regarde les premiers matchs de football qu’il y a à la télévision, cela reste ma passion numéro un. L’autre jour, je ne voulais pas rater Rapid de Vienne-Red Bull Salzbourg, pourquoi, je ne sais pas (sourire), et après le PSG jouait (contre Rennes), mais j’ai préféré regarder Porto-Sporting Lisbonne, puis des rencontres du championnat argentin jusque tard dans la nuit. C’est un vrai plaisir. »
Il ne dort pas non plus très bien après les matchs : « C’est compliqué. Quand on perd ou on fait match nul, je rentre à la maison et je revisionne la rencontre, pour voir ce que l’on n’a pas bien fait. Quand on gagne, j’ai tellement d’adrénaline, je ne suis pas capable de dormir et je ne regarde que le lendemain, car j’ai trop d’émotions pour bien analyser la partie qui vient de se dérouler. Tout le monde me connaît, quand on perd, je suis déçu pendant trois heures et après la lucidité revient. Avec Jorge (Sampaoli), on discute toujours des matchs le lendemain, il fait partie de ces coachs qui demandent mon avis, alors que certains ne le demandent jamais, du coup je ne le dis pas (rires). »
« Forcément je me pose des questions sur mon avenir »
Le président olympien a enfin évoqué son avenir. Il n’exclut pas un départ : « Vous l’avez compris, le foot est une drogue pour moi et forcément je me pose des questions sur mon avenir. Mais je ne crois pas que je peux vivre autant d’émotions ailleurs que dans ce club, avec le niveau d’engagement et de passion qu’ont nos supporteurs. C’est impossible. Et c’est une chose qui me pose des problèmes. On est tous de passage dans des clubs, il faut comprendre ça, on a tous une durée de vie. Comme je ne pense pas possible de vivre des émotions identiques, ça ne me gênerait pas de retourner à la base et de voyager pour voir des matchs partout dans le monde. »
Pablo Longoria s’est déjà fait une place importante, à l’OM. On peut regretter qu’il ne dispose pas du même budget que son prédécesseur.