Lors d’un entretien donné à L’Équipe, l’ancien Havrais s’est exprimé sur sa situation dans le groupe olympien. Il admet pour l’instant être un cran derrière Boubacar Kamara, Valentin Rongier, Gerson ou Mattéo Guendouzi : « Ce sont les choix du coach. Mais je ne doute pas de mes qualités. La seule chose que je peux faire, c’est de me donner un maximum à l’entraînement, de bien respecter ce qu’il nous demande à notre poste. Quoi exactement ? À “Bouba” et moi, parce qu’on joue le plus souvent en 6, il nous demande de ne pas bouger. Au début, ce n’est pas facile parce que ça change de tout ce que j’ai connu avant. Avec “AVB” ou Le Guen au Havre, que ce soit en 6 ou en 8, j’aimais bien courir, me projeter, demander le ballon, me décaler sur le côté. Là, le coach nous demande de rester dans l’axe, de jouer simple, en deux ou trois touches de balle. Il nous le répète tout le temps : “Si tu bouges trop, tu joues contre nous !” »
« Les coaches voient parfois des choses qu’on ne voit pas »
Il admet qu’il faut parfois être capable de s’adapter : « Parfois, j’ai le temps, parfois non. À Galatasaray (2-4, le 25 novembre), j’ai joué milieu gauche et j’ai vraiment été surpris. Bon, ç’avait été compliqué, honnêtement parce que je ne suis pas un mec rapide (il sourit). À Metz (2-1, le 13 février), l’adjoint du coach est venu me voir dans l’avion pour me dire que le coach réfléchissait à me mettre latéral gauche. Il m’a demandé si ça m’intéressait d’essayer. Je ne suis pas fou, hein (il sourit), j’ai répondu : “Bien sûr”, tout de suite. Les coaches voient parfois des choses qu’on ne voit pas. » Il a enfin évoqué ses rapports avec l’Argentin : « Le coach, il est spécial ! (Il rit.) Bon, il aime bien me taquiner. Parfois, il passe à côté de moi et il me met des coups de poing. C’est peut-être parce que je suis beaucoup plus grand que lui (il sourit). Avec lui, on sait quand on peut rigoler et quand il faut se donner à fond à l’entraînement. »
Depuis l’été dernier, Pape Gueye a fait 25 apparitions dans l’équipe olympienne.