J-2 avant le Clasico. Si l’actualité est monopolisée par les matchs du barrage de la Coupe du Monde et plus particulièrement France – Irlande et Algérie – Egypte, Eugène Saccomano accorde un long entretien à La Provence sur ce duel qui passionne la France.
S’il avoue être « attaché sentimentalement à l’OM », le journaliste ne cache pas que cette rencontre ne représente « pas grand-chose » pour lui : « le match en lui-même me rappelle seulement des souvenirs de ces vingt dernières années. (…) Le constat sociétal, comme on dit maintenant, me fait penser à la révolte de la province contre Paris et le jacobinisme imbécile de la France. » Son meilleur souvenir reste « le match sympathique livré par les minots, il y a deux ans ».
Interrogé sur les incidents qui ont eu lieu il y a trois semaines, après l’annonce tardif du report par Frédéric Thiriez, il ne mâche pas ses mots : « j’ai trouvé ça d’une imbécilité exceptionnelle. Si on avait reporté la veille, ça permettait aux Parisiens de ne pas descendre; et puis aux Marseillais de ne pas s’exciter comme ils l’ont fait. Cela se serait passé à peu près normalement. (…) Thiriez a pris une décision qu’il va regretter longtemps, c’est une erreur absolue de jugement. »
Sur l’opposition en elle-même, il considère que l’OM est supérieur au PSG. « Il y a une trop grosse différence entre l’OM et son potentiel et Paris, qui est devenue une équipe ordinaire, précise-t-il. Normalement, si les Olympiens jouent comme ils l’ont fait à Lyon, ça devrait vite être plié. Mais bon, ce n’est pas sûr que ce scénario soit le bon. Le gros handicap de l’OM, c’est que l’équipe n’est pas encore réglée pour l’instant. »
Il semble clair que le président de la LFP, Frédéric Thiriez, ne doit pas s’en tirer à si bon compte. Concernant le Clasico, espérons donc que les Phocéens soient à la hauteur du rendez-vous et aient bien profité de cette mini-trêve pour parfaire les automatismes.